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Mois sacré du ramadhwani I Le chef de l’Etat appelle à la plus grande piété

Mois sacré du ramadhwani I Le chef de l’Etat appelle à la plus grande piété

Société | -   A.S. Kemba

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Au cours d’une adresse solennelle à la Nation, Azali Assoumani a demandé aux Comoriens à multiplier les prières, les invocations et les actes de bienfaisance pendant ce mois qui «reflète la spiritualité et l’inspiration divine» pour que cette période bénie soit encore «synonyme de bien être, de solidarité, d’entraide fraternelle et amicale et de coopération construction pour l’ensemble de la Uma islamique». Le président a, une nouvelle fois, exprimé sa disponibilité à créer les conditions essentielles à un apaisement politique renforcé pour «préparer sereinement la présidentielle de 2024» et pour «qu’Allah nous guide vers la meilleure voie dans l’intérêt de notre cher pays».

 

Le chef de l’Etat a appelé les Comoriens de l’intérieur et de l’extérieur à faire preuve de grande piété durant ce mois sacré de Ramadhwani. Azali Assoumani s’exprimait, vendredi 24 mars dans l’après-midi, depuis la mosquée du palais du peuple où le mufti de la République, Aboubacar Said Abdillah Djamalilaili a, peu après, démarré, le darsa officiel, la traditionnelle séance de traduction du Coran.

Un moment de grande spiritualité et de grande lumière de la foi

Au cours d’une adresse solennelle à la Nation, Azali Assoumani a demandé aux Comoriens à multiplier les prières, les invocations pendant ce mois qui «reflète la spiritualité et l’inspiration divine» pour que cette période bénie soit encore «synonyme de bien être, de solidarité, d’entraide fraternelle et amicale et de coopération construction pour l’ensemble de la Uma islamique». Plusieurs dizaines de fidèles avaient assisté à cette séance politico-religieuse marquant le démarrage du Ramadhwani.


Le chef de l’Etat a rappelé la portée religieuse du mois sacré et surtout la particularité des cinq piliers de l’Islam dans la construction des liens spirituels entre le fidèle et son créateur. «Ce mois de toutes les bénédictions est l’occasion pour tout un chacun de purifier son âme et de demander pardon pour tous les péchés qu’il aura commis», a-t-il souligné. Rappelant un moment de grande spiritualité et de grande lumière de la foi, il a exhorté les citoyens à multiplier les actes de bienfaisance au nom d’Allah. «Ce n’est pas le moment de tirer profit, c’est le moment de multiplier les bienfaits, s’entraider et de vivre dans la solidarité, les actes de bienfaisance seront toujours récompensés», a-t-il expliqué. A l’entendre, l’accomplissement assidu des prières, les gestes et actions de solidarité et la piété sont recommandés à tout musulman dans ses rapports réguliers avec Dieu.

«Le jeune, les prières, les invocations et la lecture coranique doivent aller de pair avec la solidarité active, l’entraide et la compassion», a-t-il souligné. «C’est pourquoi nous devons, chacun, à son niveau, et en collaboration avec nos forces de gendarmerie, police, contribuer à faire échec à toutes les pratiques condamnables notamment la cupidité et l’indécence de certains qui, durant ces mois, spéculent sur les prix des denrées de première nécessité», a expliqué le président de la République.

Un dialogue politique avec l’opposition

Le chef de l’Etat a mis l’occasion à profit pour rappeler le devoir des chefs religieux, des notables et des leaders d’opinion de prêcher la paix et de travailler en synergie pour défendre les valeurs de l’Islam mais aussi les traditions comoriennes caractérisées par l’harmonie, la solidarité, le vivre-ensemble et l’entraide. «Nous avons hérité des valeurs, nous avons le devoir de les préserver, les inculquer à nos enfants et les perpétuer dans nos villes et villages. Je vous demande alors de vous mobiliser pour la paix, la paix et la paix», a insisté le président de la République.


Azali Assoumani s’est également félicité de la démarche entreprise par les partis et mouvements de l’opposition, demandant « un dialogue » en prélude aux prochaines échéances électorales. «Je leur remercie de tout cœur. Nous allons examiner les conditions et prendre des mesures dans l’intérêt du pays. J’ai toujours exprimé ma disponibilité à écouter et à examiner toutes les questions. Encore une fois, je leur remercie, nous allons travailler et voir ce qu’il faut faire pour renforcer les mesures d’apaisement», a-t-il indiqué.


Vingt-quatre heures après l’adresse à la Nation du chef de l’Etat, le Front commun de l’opposition a rendu public un communiqué en guise de clarification au sujet des conditions préalables à un dialogue politique avec le pouvoir. Le document signé par Hassane Ahmed El Barwane recommande la libération des détenus dernièrement condamnés par la justice comorienne mais aussi la libération de l’ancien gouverneur de Ndzuani Abdou Salami. Mais aussi «une révision» du cadre de représentativité au sein des structures électorales. (Nous reviendrons dans nos prochaines éditions)

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