D’emblée, elle tient à apporter une petite précision. « Mon père a voyagé avec notre fils, dûment muni d’un document officiel l’autorisant à le faire, fait par moi-même, à la mairie de Marseille et légalisé par le ministère de l’intérieur ». Pour cette mère, la Police aux Frontières de Hahaya n’a fait qu’exécuter « un ordre ».
Elle reconnaît cependant que son ex-mari, Ayaid Ali « a effectivement présenté un document attestant un empêchement pour notre enfant de quitter le territoire, cependant aucun procureur n’étant parvenu à authentifier le document, celui-ci a finalement été rejeté ».
Elle dément, comme dit dans l’article, que son fils a été retenu « dans un centre de rétention » à peine arrivé en France. « La police m’a effectivement convoquée à l’aéroport et a exigé que je lui présente un document attestant de mon droit de garde et a bien précisé que dans le cas échéant, elle le placerait dans une famille d’accueil en attendant le jugement du juge des enfants ». Elle ne l’avait effectivement pas sur elle « mais j’ai dû patienter à l’aéroport avec lui, jusqu’à ce qu’on me l’envoie par mail et nous sommes rentrés à la maison le même jour».
Elle reconnaît par contre que la Paf à l’aéroport de Marignane lui avait expliqué que son ex conjoint « avait effectivement déposé une plainte à mon encontre en août 2016 à l’ambassade de France,; mon étonnement fut grand puisque par deux fois depuis le dépôt de cette plainte, je me suis rendue en France sans que jamais je ne sois inquiétée ». Elle persiste et signe « Ayaid était au courant que notre fils allait voyager ».
Dans l’article publié vendredi, Ali Ayaid a affirmé en outre, « qu’il ne voyait son fils qu’en fonction de l’humeur de mes ex beaux-parents ». Faux, archi faux rétorquera la mère du garçon et ajoutera même : « il ne respectait pas ses heures de visite, ni ne me versait la misérable pension ordonnée par le juge ».
Elle poursuit : « j’ai pour cela déposé une plainte auprès du tribunal de Moroni pour non respect d’une ordonnance de jugement après qu’il ait débarqué chez moi après 4 mois de silence, accompagné de la police et en me réclamant mon enfant ».
Toujours selon elle, une confrontation en face du procureur de la république de l’époque a eu lieu et il lui a été ordonné de « respecter l’ordonnance et de me verser la pension, chose qu’il n’a jamais faite ; le père de mon enfant a toujours pensé que lui acheter des habits pouvait remplacer une pension. Je tiens à ce que mon fils puisse voir son père autant que faire se peut, qu'il soit un père présent ».
Par ailleurs, elle nie avoir abandonné son fils. « Jamais », jure-t-elle. « Si je l’ai laissé aux Comores pour aller en France, c’était pour me préparer à mieux l’accueillir ; il me fallait reprendre un travail pour subvenir à ses besoins ».
« Au début, je voulais partir avec lui et pour cela j’ai demandé à son père de payer une partie du billet, il m’a dit qu’il allait réfléchir mais je n’ai jamais eu de retour. J’ai donc dû partir seule, reprendre un boulot, économiser et le faire venir par la suite, accompagné de son grand-père ».
Pour finir, elle dira pudiquement ceci : « je ne veux en aucun cas polémiquer ; je veux juste que le père de mon enfant puisse faire passer les intérêts de ce dernier avant les siens ». Puis : « il sera toujours le bienvenu chez moi en agissant de façon respectueuse ».