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Montée des eaux marine à Fumbuni I Les travaux de la route fortement impactés

Montée des eaux marine à Fumbuni I Les travaux de la route fortement impactés

Société | -

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Le tracé de la route Mitsudje-Fumbuni a été interrompu en raison d’une intempérie à Fumbuni, provoquée par le débordement de la mer sur la zone côtière. Cette zone, qui n’est pas protégée par une digue.

 

Il y a maintenant quatre ans que la digue qui protégeait le littoral de la ville a été détruite par le passage du cyclone Kenneth. Depuis lors, les habitants ont du mal à surmonter leur traumatisme moral, car à chaque déchaînement de la mer, leurs maisons sont la cible des vagues déferlantes.
Même Cgc (China geo-ingineering corporation), l’entreprise chinoise chargée de la réfection de la route dans cette zone n’a pas été épargnée par ces intempéries et en a subi les conséquences. En effet, depuis le mercredi 28 septembre, les vagues ont violemment frappé le long de la zone côtière, détruisant tout le travail de drainage de la route réalisé par cette entreprise. Cette dernière est contrainte d’interrompre les travaux pour éviter des pertes matérielles.

Construire en urgenceun mur de protection

La réaction des riverains ne s’est pas fait attendre pour dénoncer la lenteur du projet Kenneth visant à reconstruire la digue. Maoulida Mohamed parle d’une grave erreur de vouloir construire une route dans cette zone sans protection : « Je pense que ce déchaînement de la mer, juste au moment de ces travaux, vient nous alerter et nous sensibiliser sur l’erreur de vouloir construire une route sur cette zone sans avoir préalablement construit la digue », déplore-t-il.
Le lendemain de la montée de la mer, le délégué à la Défense Youssouf Mohamed Ali, accompagné du directeur des routes, Saïd Housseine, et d’un responsable de Cgc, ont effectué une visite sur le lieu de l’impact et ont constaté avec stupeur l’étendue des dégâts. Ils ont ensuite constitué une cellule de crise pour trouver une solution urgente à cette impasse.


Au cours de cette visite, plusieurs responsables de la ville les ont rejoints en renfort et se sont mis d’accord pour adopter une mesure palliative qui consiste à construire en urgence un mur de protection, dans le but de protéger en premier lieu les riverains et, en second lieu, de permettre la reprise des travaux de réfection de la route.
Selon Ali Boinaheri, membre de la commission de Fumbuni chargée du suivi des travaux, cette solution palliative du mur respectera les normes recommandées par le projet Kenneth, en attendant la réalisation effective de la digue, prévue au plus tard dans huit mois.

Par Said Toihir

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