Le délégué à la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, s’est rendu hier après-midi à Ntsaweni pour évaluer les dégâts causés par une forte montée de la mer survenue la veille mardi au matin. Il a été accueilli par des habitants, dont des pêcheurs, le chef de la brigade de police de la région de Mbude, et d’autres autorités locales. Sa visite a débuté à l’entrée de la ville, dans le quartier Werewere, où des mangroves n’ont pas réussi à empêcher la montée des eaux. Ici, la route nationale est presque submergée par le sable marin. Selon un habitant du quartier, «ce phénomène n’est pas nouveau, la mer atteint parfois la route nationale».
Le délégué à la Défense a appelé les habitants de cette localité à la « vigilance », car ils ont été effrayés par ces événements. « Heureusement, il n’y a pas eu de décès ni de blessés, même si certains aiment pêcher la nuit », a-t-il ajouté. « Je vais entrer en contact avec la direction générale de l’environnement, celle de la protection civile et d’autres acteurs pour constater les faits. Cela nous permettra d’établir un bilan des dommages matériels enregistrés et de discuter des mesures nécessaires pour protéger notre ville côtière », a-t-il annoncé. Youssoufa Mohamed Ali a souligné l’importance de mettre en place des digues capables de résister à de futures montées de la mer, tout en rappelant l’importance de protéger le littoral et d’éviter la construction dans les zones côtières. Ensuite, il s’est rendu près du cimetière de Bandani, situé à proximité du débarcadère de la ville.
Mettre en place des digues
Malgré la présence de nombreuses mangroves, l’eau a inondé le cimetière et une clôture en paille, construite hier mercredi par des jeunes, a été dévastée. Présent lors de la visite du délégué à la défense, le pêcheur Ibrahim Mbelizi a indiqué que parmi les quatre pirogues emportées par les eaux se trouvait la sienne, ainsi que ses autres équipements de pêche. « Je ne sais pas comment je vais pouvoir continuer mes activités avec une famille de cinq enfants », s’est-il inquiété.