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Moroni en liesse pour le Cinquantenaire

Moroni en liesse pour le Cinquantenaire

Société | -   Youssef Abdou

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A la veille du Cinquantenaire de l’indépendance des Comores, la capitale a vibré au rythme de plusieurs évènements. Concours de récitation du Coran, défilé militaire et concerts de musique ont rassemblé la population dans une rare communion

 

Le samedi 5 juillet 2025, veille de la fête marquant les cinquante ans de l’accession du pays à l’indépendance, Moroni s’était transformée en un véritable théâtre d’expression populaire. Trois grands événements ont animé cette soirée.
Place de l’Indépendance, à partir de 19 heures, un concours national de Tilawati-l-Kour’ân, ou récitation du Saint-Coran, a mis à l’honneur de jeunes lectures venus des quatre coins de l’archipel. A l’issue de cet exercice, certains parmi le public ont dit leur «fierté» de voir des jeunes «porter haut» les valeurs de l’islam avec autant de grâce et de dévotion.Parallèlement, les rues de la ville ont été le théâtre d’un mlalangwe (retraite aux flambeaux), mené par l’Armée nationale de développement (And), dans un défilé tout au long des grands axes de la localité. Militaires et civils ont marché ensemble dans une procession rythmée par des chants, les pas cadencés et illuminée par des torches.

Communion

Traditionnellement perçu comme une procession populaire, le mlalangwe a pris, cette année, une dimension inédite. L’armée, loin de rester à distance, a défilé, dans un esprit de communion, avec la population composée d’enfants, de jeunes et moins jeunes. Toutes et tous ont marché côte à côte, en haut des flambeaux et en entonnant des chants à la gloire de la patrie.«Voir l’armée défiler ainsi, au milieu du peuple, rappelait que notre liberté a été conquise. Nous savourons tous ce moment de fierté nationale», a confié Mze Ali, venu participer au carnaval. Tout au long du parcours, des enfants, émerveillés, imitaient les gestes des soldats, tandis que les personnes plus âgées saluaient cet hommage à la souveraineté nationale.La soirée s’est conclue par deux concerts à la même heure, à Itsambuni et place Ajao, où les foules ont chanté et dansé jusqu’à tard dans la nuit.

 

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