Des commerçants de la capitale, Moroni, ont décidé de fermer leurs boutiques hier lundi 14 avril pour protester contre l’augmentation jugée soudaine de leur impôt annuel. Cette décision ferait suite à « une hausse significative » de la taxe professionnelle unique (Tpu), récemment imposée par les autorités fiscales. Une commerçante a fait part de son mécontentement. « L’impôt annuel s’élève désormais à 200 000 francs comoriens, soit le même montant que la Tpu. C’est un coup dur pour moi qui vend au détail, sans parler de ceux qui sont tout en bas de l’échelle », a-t-elle déclaré.
Face à cette situation, un groupement de commerçants s’est rendu au service des impôts pour tenter de trouver une solution. Ibrahim Mohamed Taki, responsable du domaine, a expliqué que cette augmentation résulte d’un malentendu. Il a précisé que chaque commerçant est soumis à un droit fixe, calculé en fonction de son registre de commerce et du montant du loyer déclaré. Par exemple, si un commerçant déclare un loyer de 30 000 francs alors que le loyer réel dans sa zone est estimé à 75 000 francs, une réévaluation de son impôt annuel est effectuée conformément au code fiscal.
À l’issue de cette rencontre, les commerçants et les responsables du service des impôts ont convenu de mettre en place une commission mixte composée d’agents des impôts et de représentants des commerçants. Cette commission aura pour mission d’examiner les cas similaires à l’avenir et de veiller à une application équitable des taxes. Concernant les marchands ambulants étrangers, que le syndicat accuse d’irrégularités et de concurrence déloyale envers les commerçants locaux, le responsable fiscal a indiqué que cette question ne relève pas de son service. Il a précisé que des organes nationaux spécifiques sont chargés de ce type de contrôle.
Said Toihir