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Moroni-Terminal : Les dockers comoriens pointent du doigt la convention collective

Moroni-Terminal : Les dockers comoriens pointent du doigt la convention collective

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Salim Soulaimane, le secrétaire général de la Confédération des travailleurs comoriens (Ctc), a ajouté que si les travailleurs comoriens demandent aujourd’hui des avancements, c’est tout simplement parce qu’«ils vivent avec des salaires fixés aux années 1950 pendant que, durant ladite période, un kilogramme de riz coûtait trente-cinq francs. Maintenant ça coûte trois cent cinquante».

 

Le syndicat des travailleurs en manutention et magasinage au port de Moroni a organisé une conférence de presse avant-hier, mardi, pour dénoncer l’attitude de l’inspecteur général du travail et des lois sociales sur la question des accessoires du salaire et pensions des dockers.

 


Lire aussi : Le cas des dockers comoriens : «Notre sécurité est mieux prise en compte, nos salaires restent précaires»


 

Les responsables syndicaux ont pointé du doigt la convention collective spécifique à l’entreprise Moroni-Terminal, un point du compromis qui a dénoué la crise de l’année dernière.

Le président du syndicat des dockers comoriens, Mohamed Abdou Soilihi alias docteur Mas, a déploré l’attitude de l’inspecteur du travail vis-à-vis de leurs recommandations, notamment la prise en compte des avancements des travailleurs au sein de l’entreprise.

 

Ledit livre vert

Selon lui, un courrier a été adressé à l’inspection pour lui demander de conseiller la direction générale de Moroni-Terminal de prendre en compte les avancements, « car le code du travail n’est pas aussi muet comme s’est apparu lors des négociations de l’accord ».

« L’inspecteur du travail a déclaré que nos avancements ne sont pas prévus dans le livre vert. Une lettre a été adressée à onze agents pour qu’ils partent à la retraite alors qu’ils ne vont pas bénéficier de leurs pensions, mais juste une prime de remerciement », regrette le patron du syndicat.

Pourtant, étant présent lors de cette rencontre avec la presse, Salim Soulaimane, secrétaire général de la Confédération des travailleurs comoriens (Ctc), insiste sur le fait que les avancements ainsi que les pensions sont tous prévues dans ledit livre vert.

Il a insisté sur le fait qu’il est inhérent de procéder à l’amendement de la convention collective avant que les autorités compétentes ne la ratifient.

«Après la ratification, cet accord d’entreprise ne peut pas être renégocié avant trois ans. Rien n’est encore tard. Ensuite, la lettre adressée aux onze agents serait un licenciement s’ils ne vont pas pouvoir bénéficier de leurs pensions. Les salaires des trois mois ne conviennent pas du tout à leur retraite», explique le secrétaire général de la Ctc.

Il a, par ailleurs, ajouté que si les travailleurs comoriens demandent aujourd’hui des avancements, c’est tout simplement parce que «ils vivent avec des salaires fixés aux années 1950 pendant que, durant ladite période, un kilogramme de riz coûtait trente-cinq francs. Maintenant ça coûte trois cent cinquante».

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