Neuf arrestations en moins de vingt-quatre heures. Les éléments de la brigade de recherches et ceux de la police nationale avaient réalisé un coup de filet au lendemain de la découverte d’une voiture brûlée abandonnée entre Itsundzu et Panda ya Mbadjini où l’on a retrouvé un corps, soit le 30 avril. Même si certains d’entre eux ont été auditionnés puis relâchés, en attendant, le procès, mais la rapidité dont ont fait preuve les enquêteurs n’était pas passée inaperçue, particulièrement, en raison de la vélocité avec laquelle est traitée l’affaire. Malgré l’absence d’un médecin légiste, ils avaient réussi à identifier la victime. 10 jours après l’ouverture d’une enquête, les investigations semblent évoluer avec un rythme soutenable.
Grâce aux auditions réalisées, par nos équipes, l’enquête a progressé très vite et a abouti à l’arrestation de plusieurs personnes, lesquelles suspectées d’être impliquées», a fait savoir le commandant de brigade, Mohamed Youssouf.
Boucler l’enquête préliminaire
Il précisera qu’officiellement il y avait, pour l’instant, deux présumés suspects qui se trouvaient en garde-à-vue. La gendarmerie recherchait trois personnes soupçonnées être les cerveaux de cet acte «criminel», sans pour autant lancer un avis de recherches. C’est-à-dire, sans révéler des noms. Ecœurée par ce qui s’est passé, la localité de Male ya Mbadjini, où seraient originaires, les présumés coupables, avait condamné avec fermeté les agissements de ses enfants.
Quelques heures plus tard, après un point de presse tenu à Male, les identités des trois principaux suspects circulaient sur les réseaux sociaux dont Mohamed Zaidou Oumouri. Interpellé à Mamoudzou lundi, ce dernier était attendu hier mardi à Mutsamudu pour être transféré à Moroni. Au moment où nous écrivions ces lignes, la gendarmerie n’avait pas encore confirmé son arrivée. «Toutes les dispositions sont prises. Les conditions de son transfert sont réunies», a assuré le Commandant de la gendarmerie, Ramadani Mdahoma. Et lui d’ajouter que «si ce principal suspect est transféré ce mardi, nous espérons boucler l’enquête préliminaire demain [aujourd’hui, mercredi, Ndlr] et remettre le dossier au procureur de la République»
Au téléphone, hier, dans la matinée, Mohamed Youssouf a rappelé que s’ils avaient réussi à mettre la main sur les principaux suspects, c’est grâce aux déclarations recueillies au cours des auditions. Si jusqu’à maintenant, personne ne connait les mobiles ayant conduit à «l’assassinat» de Anlim Ali, sachant que les enquêteurs préfèrent ne pas divulguer le moindre élément, il existe tout de même une thèse qui semble véridique : une relation intime entre ce jeune de Fumbuni et une fille de Male en serait à l’origine. La fille en question se trouverait toujours à la gendarmerie, nous a-t-on confirmé.
