Devant la presse, Salim Soulaimana a expliqué que cette interruption de travail constitue une sonnette d’alarme, «si leurs revendications n’ont pas eu satisfaction, les travailleurs vont prendre d’autres mesures». Ces revendications à l’origine de cette interruption de travail, s’agissent des engagements pris entre le gouvernement et les organisations syndicales des différents secteurs, notamment la réintégration des centaines de jeunes licenciés et le paiement des cotisations à la caisse de retraite.
Ces revendications soutenues devant la presse par Salim Soulaimane portent également sur le rétablissement des mêmes droits aux femmes et hommes ayant effectué les mêmes cotisations, le paiement des arriérés de salaires allant de 1995 à 2009 avec régularisation de la cotisation à la caisse de retraite, et l’établissement d’un salaire minimum d’insertion générale répondant au coup de la vie.
Pour le secrétaire général, ces revendications sont légitimes car la Ctc refuse cette «façon de gouverner qui ne fait que réduire d’une manière drastique le pouvoir d’achat des travailleurs, le non respect des engagements pris et le mépris de la loi et des textes réglementaires avec augmentation du taux de chômage chez les jeunes».
Cette entrevue avec la presse était également une occasion pour le patron de la Ctc de critiquer le budget de l’Etat rehaussé à 80 milliards de francs comoriens et dénoncer la situation qui prévoit à l’Assemblée de l’Union.
Pour Salim Soulaimana, ce budget de 80 milliards est le meilleur moyen d’augmenter la précarité des travailleurs. «Ce sont les consommateurs qui vont payer et ce budget de 80 milliards va entrainer une hausse des taxes douanières, une réduction des importations et une augmentation des prix des denrées». Dans son intervention, à la presse, le secrétaire général de la Ctc a dénoncé la collecte des recettes douanières faite par Exim Bank.
«Si la banque décide de partir avec cet argent, l’Etat ne peut rien faire». Au sujet de la situation à l’Assemblée nationale, le secrétaire de la centrale syndicale a déclaré que cela a été voulu car «les élections partielles de cette circonscription auraient pu être organisées depuis que la Cour Constitutionnelle s’est prononcée sur la déchéance du député».