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Mouvements aux frontières I L’Oim revient sur le cas des Comores 

Mouvements aux frontières I L’Oim revient sur le cas des Comores 

Société | -   Ali Abdou

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Le chef de mission de l’organisation internationale pour les migrations a indiqué que le rapport restitué vise à mettre à disposition de l’ensemble des organismes concernés par les mouvements migratoires, une image de la situation de la gestion des frontières dans le pays en terme de cadre légal, d’administration, d’opération et de gestion de l’information.

 

Le ministère de l’Intérieur, en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) a organisé hier, mardi 17 décembre, à l’hôtel Retaj, un atelier de restitution de l’évaluation rapide des pratiques et systèmes de gestion des frontières aux Comores. Cet atelier a vu la présence du chef de mission de l’Oim dans la région de l’Océan indien, Daniel Silva Y Poveda, qui a fait le déplacement pour également identifier les besoins de formation des personnels en charge des frontières.


L’expert de l’Oim est revenu, à cette occasion, sur l’augmentation, ces vingt dernières années, de la circulation des personnes et des biens, qui est un phénomène de la mondialisation. Selon lui, les États se confrontent aujourd’hui à un défi commun, à savoir la facilitation de la circulation légitime des personnes et des biens. Ils doivent ainsi maintenir un niveau de sécurité aux frontières très rassuré. «En d’autre terme, il faut trouver un juste équilibre entre des frontières ouvertes et des frontières contrôlées. Il relève du droit d’un État, mais aussi de son devoir, d’assurer la gestion des entrées et des sorties de son territoire, et le bon contrôle des frontières», explique-t-il.

 

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Le chef de mission de l’Oim recommande la mise en place des politiques et des structures efficaces de gestion des frontières et de l’immigration, en s’appuyant sur des agents de l’immigration et d’autres organismes bien formés sur la sécurité des frontières, permettant non seulement de favoriser une gestion ordonnée des mouvements aux frontières, la protection des plus vulnérables, mais aussi de prévenir et détecter les activités clandestines et criminelles.


Il a annoncé que dans le cadre du projet de renforcement institutionnel et développement de capacités des entités et personnels de première ligne en charge de la gestion des frontières aux Comores, l’Oim vise à appuyer et à accompagner les efforts du gouvernement en matière de contrôle et de gestion des frontières. Il a promis un soutien technique, opérationnel et financier, en vue de renforcer les capacités institutionnelles en matière de formation des personnes concernées, ainsi que le renforcement des capacités opérationnelles.



Mise en place d’une commission multisectorielle



Daniel Silva Y Poveda a rappelé aux participants qu’entre septembre et novembre de cette année, l’Oim a accompagné le ministère de l’Intérieur dans la réalisation de l’évaluation rapide des pratiques et systèmes de gestion des frontières aux Comores. Et le rapport restitué vise à mettre à disposition de l’ensemble des organismes concernés, une image de la situation de la gestion des frontières dans le pays en termes de cadre légal, d’administration, d’opération et de gestion de l’information. Mais en même temps fournir des recommandations à court, moyen et long terme au niveau opérationnel. L’on identifiera également de manière très concrète et immédiate les opportunités de renforcement de capacités opérationnelles des personnels intervenants en première ligne aux différents points d’entrée du territoire.

 

A son tour, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Saïd Abdou Djaé, a, au nom de son ministre, exprimé ses vifs remerciements à l’endroit de l’Oim pour ce travail en faveur de la gestion des frontières des Comores. Il a annoncé l’engagement du ministère de l’Intérieur en faveur d’une bonne gouvernance des migrations vers et depuis l’Union des Comores. Le secrétaire général a rappelé qu’en décembre 2018, le chef de l’État a participé à la conférence intergouvernementale d’adoption du pacte mondial sur les migrations à Marrakech. Et selon lui, un arrêté portant mise en place d’une commission multisectorielle chargée d’élaborer une politique migratoire pour les Comores est déjà signé et les travaux commenceront très prochainement, faisant des Comores le premier des pays de l’Océan indien occidental, et un des premiers pays de l’Afrique austral à se doter d’un tel dispositif intentionnel.


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