La menace du Mpox plane sur les Comores. Face à ce risque, le ministère de la Santé a renforcé les mesures de prévention dans les points d’entrée de l’île de Ndzuani. Comme lors des précédentes épidémies, un centre de prise en charge est prêt à l’hôpital de Hombo, bien qu’aucun cas n’ait été détecté. «Des équipes sont mobilisées en permanence aux points d’entrée depuis la période de la Covid-19 qui a lourdement touché le pays», assure le directeur régional de la santé, le docteur Ansouffoudine Mohamed.
À l’instar des précédentes épidémies de Covid-19 et de choléra, les agents des points d’entrée de l’île bénéficient d’une sensibilisation face à cette nouvelle maladie. Le coordonnateur de la santé aux frontières, Dr Saindou Abdou Madi, a énuméré les mesures préventives mises en place et a expliqué le choix de ces mesures. «La première mesure, c’est le lavage des mains. C’est commun, comme pour le choléra. Et c’est parce que cette maladie nous invite à nous gratter. Nos mains deviennent sales et souillées. Nous prenons également la température des passagers, puisque cette maladie engendre une forte hausse de la température, en plus de regarder le visage de la personne, puisque cette maladie provoque une éruption cutanée. Ces mesures sont systématiques aux frontières que ça soit pour les passagers en provenance de Mayotte ou de la Tanzanie», a fait savoir le médecin.
La menace est réelle
Le docteur Saindou Abdou confirme la présence de cas de Mpox à la Réunion, une île voisine. «Dans notre région, le Mpox est détecté dans l’île de la Réunion. Il y a des passagers de cette île, qui sont venus passant par Mayotte, ce qui augmente le risque d’introduction du virus dans l’archipel. Dans notre travail aux frontières, ce sont les passagers normaux qui nous posent souvent des problèmes sur l’application des mesures préventives mises en place, appuyés par l’Oms», a-t-il précisé.
Le docteur Saindou Abdou Madi a détaillé le protocole à suivre en cas de détection de cas de Mpox. «Les personnes infectées seront immédiatement isolées dans une unité spécialisée de l’hôpital de Hombo, précédemment utilisée pour les patients atteints de choléra», a-t-il assuré.