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Mutation des agents de sécurité I La Direction de Comores Telecom défend son projet

Mutation des agents de sécurité I La Direction de Comores Telecom défend son projet

Société | -   Abdou Moustoifa

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Au total, 410 agents de l’opérateur historique dont 405 agents de sécurité seront affectés dans la nouvelle société créée pour alléger les charges. Si la direction évoque une recommandation formulée par la Banque Mondiale, elle assure en revanche que les employés une fois mutés garderont la plupart des privilèges d’antan, sauf les salaires qui diminueront.

 

La direction et les grévistes ont tenu une conférence de presse conjointe hier jeudi pour lever les ambigüités sur le projet de mutation de certains agents de la société vers la Société multiservice des Comores, à en croire Chamsoudine soulé, conseiller commercial de Said Ali Said Chayhane. L’occasion de revenir sur l’origine de la gronde des agents de sécurité qui ont observé une grève de 48h. Ces derniers dénonçaient une décision prise par la hiérarchie qui les avait retirés du système de pointage, un corolaire de la procédure de mutation en gestation.


D’après l’ancien agent comptable qui disait s’exprimer au nom du directeur général, l’idée de créer une société qui gérera les agents de sécurité de la boite est une mesure économique préconisée par le Banque mondiale pour réduire la masse salariale. Le cabinet Laurent Berger avait été engagé pour proposer un plan de restructuration de l’opérateur historique. C’est sur la base du rapport rendu en novembre 2021 que l’idée a vu le jour. Parmi les solutions avancées par les consultants, la réduction des employés.


Sur 2400 agents que compte la société on ne devait selon les recommandations garder que 400 dont 100 nouvelles recrues. Mais pour éviter tout licenciement, la direction a mis en place une commission composée de cadres pour réfléchir sur une alternative, notamment le détachement des agents de sécurité dans une autre entreprise», a expliqué Chamsoudine Soule.

Réduction de salaire

A l’entendre, ce projet a été expliqué aux agents avant sa mise en œuvre. Une commission avait sillonné les îles pour recueillir les avis des uns et des autres. Sauf que, a-t-il reconnu, il n’y a pas eu de retours après le recueil des recommandations. D’où le mouvement de protestation du mardi. Chamsoudine Soule, seul conférencier à s’exprimer malgré la présence du syndicat et du personnel à ses côtés, a assuré que le détachement des 410 agents ne priverait pas ces derniers des privilèges réservés aux agents de Comores Telecom : la cotisation à la retraite, la prise en charge médicale ou encore la banque de solidarité. Les salaires en revanche seraient impactés avec une réduction de plus de 10% pour certains. «Celui qui gagnait 80. 000fc risque de voir son salaire baisser jusqu’à 70 000», a illustré le conseiller commercial de Said Ali Chayhane.


Lorsqu’on lui a demandé les bénéfices que ferait l’entreprise en se séparant des 410 agents vers la Société multiservice des Comores, le conférencier a botté en touche nous renvoyant vers le rapport en question. Tout comme il a évité de révéler la masse salariale annuelle des agents de sécurité. «La société ne se contentera pas uniquement de gérer les agents de sécurité, mais elle peut aussi se tourner vers d’autres activités génératrices de revenus pour renflouer les caisses», a souligné Chamsoudine qui a rappelé que ce n’était pas la première fois que Comores Telecom créait une autre société où elle détache une partie de ses agents, citant Huri money. Pour le moment, les agents de sécurité ont obtenu un sursis de 2 mois, le temps de s’enquérir du projet et de proposer des amendements si nécessaire. A en croire le conférencier, le train est en marche. Et la mutation aura bien lieu tôt ou tard.

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