Après le passage dévastateur du cyclone Kenneth en 2019, le gouvernement comorien, avec l’appui de la Banque mondiale, a concrétisé un projet de reconstruction de logements au bénéfice des sinistrés du pays, un projet qui a offert un nouveau souffle à plusieurs familles. A Fomboni, 11 habitations neuves ont été construites : sept dans le quartier de Kanaleny, trois à Islamique au nord de la ville et un à Midzuéni. Chaque logement, évalué à 25 millions de francs comoriens, représente un investissement total de 296 195 242 francs comoriens.
Ces infrastructures, financées dans le cadre de la résilience aux catastrophes naturelles, permettent aux bénéficiaires de retrouver un cadre de vie digne après des années de précarité. Lors d’une visite sur place lundi 22 décembre , les résidents ont partagé leur quotidien dans ces nouveaux logements. Mohamed Youssouf, habitant de Kanaleny, a décrit ainsi son logement : «Mon bâtiment comprend deux chambres, un salon, une cuisine avec douche intérieure et un petit bassin de stockage d’eau.
Avant, je ne possédais pas une maison pareille. C’est grâce à la volonté de Dieu que tout cela est arrivé.» Il appelle néanmoins le gouvernement à «améliorer le système d’évacuation des eaux pluviales», et a souligné que «les fortes pluies traversent parfois les fenêtres et la porte principale».
Soundousine Abdou, également bénéficiaire à Kanaleny, exprime sa gratitude et encourage la multiplication de telles initiatives. «Beaucoup de personnes en ont besoin, pas forcément qu’il y ait une catastrophe pour qu’on soit aidé», a-t-il dit. Pour Nasmati Ali Msa, ce projet représente l’aboutissement d’un long espoir. «Mon entourage me disait que le gouvernement nous avait menti.
Moi-même, j’avais presque perdu espoir. Mais comme je suis croyante, j’avais confiance en Dieu. Maintenant, j’ai un abri convenable. C’est une fierté et je suis tellement heureuse», a-t-elle confié. Six années après le cyclone, ces logements symbolisent non seulement un soutien matériel, mais aussi un renouveau pour des familles longtemps confrontées à la précarité.
