Suite à la découverte, le lundi 11 août 2025, du corps sans vie d’Abdou Yssouf, plus connu sous le pseudonyme de Chaufera, dans une fosse septique à Beyrout, un quartier situé dans les hauteurs de Fomboni, l’enquête suit toujours son cours. Lors de notre passage mercredi au palais de justice de Mwali, nous avons appris que quatre personnes avaient été placées en détention à la maison d’arrêt de Badjo, selon le substitut du procureur de la République. Elles sont soupçonnées d’avoir «assassiné en bande organisée» Chaufera, un homme d’une quarantaine d’années originaire de Hamba, dans la commune de Moimbao, à une dizaine de kilomètres du lieu du crime. «Personne n’a témoigné de manière à décrire avec certitude le déroulement de cette scène macabre», a déclaré le substitut du procureur.
Il a ainsi démenti les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles la victime aurait été prise en otage avant son décès. Le drame a éclaté le lundi 11 août lorsque des enfants jouant au football dans le quartier de Beyrout ont perçu une forte odeur nauséabonde émanant d’une fosse septique presque recouverte, sous une cave ouverte d’une maison en construction. Alertés, la gendarmerie, la police, le substitut du procureur, la Sécurité civile ainsi que le Croissant-Rouge comorien se sont mobilisés pour identifier la victime. Il s’agissait bien de Chaufera, père de cinq enfants orphelins de mère, vivant chez leur grand-mère paternelle à quelques mètres du lieu de la macabre découverte. Les investigations visent à déterminer «s’il s’agit d’un meurtre prémédité ou d’un règlement de compte suivi d’une dissimulation du corps». Le substitut du procureur a assuré que toutes les pistes restaient ouvertes.
Un autre corps retrouvé à Wanani
Une semaine plus tard, le dimanche suivant en fin de journée, un autre corps sans vie a été découvert à Sambia, dans la région de Djando, au pied d’un grand arbre sur lequel une échelle avait été posée. La victime, Fahar Attoumane Himidi, alias Maoussé, était originaire de Wanani. Père de six enfants, il avait marqué son passage à la Sonelec (Société nationale d’électricité des Comores) où il avait exercé d’abord au département technique, puis aux Ressources humaines, avant d’être récemment affecté au service en charge du déploiement des compteurs Sts. Son téléphone portable ainsi qu’un couteau ont été retrouvés au pied de l’arbre, parmi des feuilles arrachées. Si certaines spéculations évoquent un accident, rien n’a encore été confirmé par les autorités judiciaires.
