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Média : Radio Kaz interdite de diffuser jusqu’à nouvel ordre

Média : Radio Kaz interdite de diffuser jusqu’à nouvel ordre

Société | -   Ali Abdou

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Le directeur de la radio dit accepter à se soumettre à la décision du préfet du centre, en attendant de consulter un juriste pour constater la légalité de cet arrêté. Mais après consultation, s’il ressort que cet arrêté n’est pas légal conformément au code de l’information. Sauf que le Pign a débarqué hier en début de soirée à la radio et a embarqué les matériels dont le mixeur et le tunner.

 

Après Labaraka-Fm, le tour revient à la Radio Kaz. Par arrêté préfectoral N°17-61/MIIDI/PC, publié le 16 août 2017, le préfet du centre, Salim Ben Mohamed Soilihi, vient de signifier à la station radio Kaz, l’interdiction d’émettre jusqu’à nouvel ordre. Selon le signataire du document, cette décision faisait suite à une émission diffusée sur les ondes de la 107 Mhz, qui “portait atteinte à la dignité humaine”, conformément à l’article 5 alinéa 1 du code de l’information.

Pour le préfet du centre le fait de se permettre de s’en prendre à quelqu’un jusqu’à entrer dans sa vie familiale, s’en prendre à sa femme, n’est pas pardonnable. «C’est pour cette raison et conformément aux prérogatives qui me sont dévolues que j’ai pris la décision d’interdire cette radio d’émettre», a souligné le préfet.
Selon toujours le représentant de l’Etat dans le centre de Ngazidja, cette station radio fait objet de sanction car c’est auprès d’elle que cet élément qui porte atteinte à la dignité humaine a été diffusé.

En attendant l’ouverture d’une enquête, il me revient le rôle de prendre cette décision. Interrogé sur les raisons qui l’ont poussées à prendre cette mesure sans avoir consulté le conseil national de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa), Salim Ben Mohamed Soilihi, a précisé que cet organe a ses missions et prérogatives et en ma qualité de préfet de la région, j’ai le pouvoir de prendre des mesures administratives et c’est ce que j’ai fait.    

De son coté, le directeur général de Radio Kaz, Abdou Chakour a déclaré qu’il a été informé par la gendarmerie que la mesure d’interdire la station d’émettre a été prise suite à la diffusion d’une interview effectuée auprès de l’ancien animateur vedette de La Baraka Fm, Abdallah Abdou Hassani, alias Agwa.

 

 

Les gendarme ont jugé que l’émission portait atteinte à la dignité humaine.

 

 

Selon toujours Abdou Chakour, au cours de cette interview accordée à «Abdallah Abdou Hassani, l’ancien directeur de la radio Labaraka-Fm a déclaré que la gendarmerie nationale s’est appropriée des ordinateurs qui appartenaient à la radio La Baraka Fm». Dans ses déclarations faites à la presse, le directeur de Radio Kaz a précisé que «le préfet a décidé la fermeture de la station, nous nous soumettons à cette mesure en attendant de consulter un juriste sur la légalité  de cette décision. Si le juriste nous explique que cette décision n’a rien de légale et reste non conforme au code de l’information”.

Pour rappel, il y a à peine un an, le préfet de la région d’Itsandra a ordonné la fermeture de la Radio Labaraka-Fm et cela malgré une décision rendue en dernier recours par la Cour d’Appel de Moroni. Cette décision qui a ordonné la restitution des équipements de la station La Baraka FM n’est pas suivie des actes. Les équipements sont toujours entre les mains de la gendarmerie nationale.

 

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