Il faisait incontestablement partie des journalistes radio qui ont marqué l’espace médiatique du pays ces dernières années. Abdallah Agwa, puisqu’il s’agit de lui avait su conquérir un certain nombre d’auditeurs grâce aux émissions qu’il animait dans sa défunte radio “La baraka Fm”.
Dans une conférence de presse tenue avant-hier samedi au restaurant le Select, l’ancien journaliste a annoncé qu’il reprenait son métier de journaliste. Pourtant, il y a huit mois de cela, il avait officiellement décidé d’abandonner son ancien métier pour rejoindre la politique.
“C’est ici que j’avais convié la presse pour lui annoncer que j’allais me lancer dans la politique. La réquisition des équipements de ma radio malgré les décisions rendues par la justice était vraiment insupportable. Aujourd’hui je suis venu vous dire que désormais je vais reprendre le micro” avait t-il déclaré.
Les raisons qui l’ont poussé à prendre une telle décision sont nombreuses selon notre conférencier. Venir à la rescousse de la liberté d’expression, mais la principale raison, est “la sauvegarde de la démocratie menacée dans le pays et la défense de la liberté d’expression”.
Celui qui s’engagera désormais aux côtés de la Radio Kaz estime que le pays “est en perdition et que seuls les journalistes sont les mieux placés pour dénoncer ce qui ne va pas”. Quant au directeur de Radio Kaz, Abdou Chakour, réagissant à une question des journalistes qui lui demandaient s’il ne craignait pas la fermeture de sa station en acceptant qu’Agwa y officie en tant que journaliste, il s’est dit prêt à assumer toutes les conséquences.
“Notre radio est certes financée par les villageois, mais elle est indépendante. On m’a demandé de faire tout ce qui sera nécessaire pour que notre station réponde aux attentes. C’est donc ce que je viens de faire en sollicitant l’expérience du directeur de La baraka fm” avait-il rassuré.
Et au cours cette rencontre avec la presse, Abdallah Abdou Hassane est revenu sur l’évolution du combat qu’il mène auprès des autorités pour récupérer les équipements de sa radio. “Je suis toujours dans la légalité. De l’Anrtic jusqu’au Cnpa en passant par le ministère de l’Information, la Baraka Fm n’a aucun problème. J’ai saisi des huissiers de justice mais jusqu’à maintenant on ne m’a toujours pas remis mon matériel”.
Pour rappel, en décembre dernier, Abdallah Agwa avait été accusé par la justice d’”incitation à la haine”. A l’issue de cette saga judiciaire, l’ancien journaliste vedette obtiendra gain de cause. Sauf que les équipements de la radio ont été saisis par des éléments du peloton d’intervention de la gendarmerie nationale (Pign) qui ne les ont jamais restitués malgré sa “victoire”.