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Médias : Mise en place du Conseil de lecteurs d’Al-watwan

Médias : Mise en place du Conseil de lecteurs d’Al-watwan

Société | -   Mohamed Youssouf

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Al-watwan a réuni des députés, des anciens ministres, des responsables politiques actuels du pouvoir comme de l’opposition, des opérateurs économiques, des organisations patronales, des avocats et des jeunes lecteurs assidus ,autour d’une table pour discuter du contenu, du traitement de l’information et de la qualité du travail accompli par les dirigeants du journal et les journalistes. Si Al-watwan fait l’unanimité autour de la qualité de sa production, diverses propositions ont été faites pour encore l’améliorer à commencer par l’implantation du journal sur l’ensemble du territoire, la production durable de vidéos sur l’actualité mais aussi et surtout le retour du magazine Watwan Eco.

 

Dans l’optique de mettre en place un Conseil de lecteurs, Al-watwan a convié à une rencontre citoyenne hier matin à l’hôtel Retaj, une partie de ses fidèles lecteurs. Des responsables politiques du pouvoir comme de l’opposition, des parlementaires, des opérateurs économiques, des journalistes et organes de presse pour ne citer que ceux-là, ont pris part à cette rencontre citoyenne, pour un retour de la critique dans le but de

permettre à Al-watwan d’améliorer la qualité, le contenu et le traitement des informations mais aussi d’assurer le pluralisme des opinions et l’équilibre de l’information.

Après un bref rappel de l’historique du journal, depuis le mensuel jusqu’au quotidien aujourd’hui en passant par le magazine mensuel, le Watwan Eco, et le journal arabe, Ahmed Ali Amir a détaillé les différentes rubriques qui composent le journal avant une intervention d’Al-hamdi Abdillah Hamdi, chargé de présenter le journal dans sa version numérique à commencer par le format Pdf, le site internet, les réseaux sociaux et le projet en cours, la création d'une application mobile Al-watwan.

Lors des échanges, certains ont mis l’accent sur la nécessité de différencier un média du gouvernement et un média d’Etat, de services publics. 

Ce journal n’est pas le nôtre, pas plus que celui du gouvernement. Certains confondent l’argent du contribuable à leurs portefeuilles, ont rappelé plusieurs intervenants

lors de la rencontre pour répondre à ceux qui reviennent souvent sur le financement à 100% du journal par l’Etat.

Pour le patron de l’imprimerie Graphica, Hamidou Mhoma, “le secteur de la presse est sinistré avec un faible tirage et toujours des invendus. Difficile dans ces conditions d’atteindre l’équilibre financier. Nous devons soutenir le journal pour pérenniser la pluralité des opinions parce que sa disparition entrainerait également celle des autres médias de la place. A titre d’exemple, les autres titres de presse écrite peuvent faire deux mois sans me payer mais avec le paiement d’Al-watwan, je me débrouille pour acheter les matières premières et ainsi imprimer les autres journaux”.


Couvrir l’ensemble du territoire

L’assistance reconnait les efforts fournis par Al-watwan, ses dirigeants et sa rédaction en termes de travail professionnel et de qualité à l’image de Hamidou Mhoma qui rappelle qu’avant, 

c’était une seule voix mais de nos jours, Al-watwan a pris un virage intéressant parce que tout le monde s’y trouve 

N'empêche que certains voient encore une fragilité due à l’amalgame que certaines autorités font.

“Il faut différencier la notion de gouvernement, d’Etat et de Nation. Al-watwan est un journal de l’Etat, de services publics. Le gouvernement quant à lui, peut sortir le sien, un bulletin ou une lettre. Les gens mélangent tout au point qu’au niveau du Cnpa, on était obligé de refuser la fermeture de certains médias”, a rapporté, Kamaldine Saindou, membre du Conseil national pour la presse et l’audiovisuel.

Le premier président de l’Université des Comores, Damir Ben Ali, a abondé dans le même sens en rappelant qu’au temps du président Djohar, Beit-Salam avait son propre journal, “La lettre de Beit-Salam”.

 

 

Quant au conseiller du président en matière de transport et de télécommunications, Mounir Saïd Yassine, “des progrès énormes sont à mettre à l’actif du journal et à ces dirigeants. Toutefois, si je devais formuler une proposition, c’est que le journal suive l’exemple des boulangeries. Qu’il soit implanté sur l’ensemble du territoire. Les localités les plus éloignées n’avaient pas l’habitude de l’électricité ou du pain. Aujourd’hui, ils en sont habitués tout comme ils se familiariseraient avec le journal. L’idée serait d’avoir de nouveaux lecteurs dans les régions, investir les écoles et participer par ailleurs à l’amélioration du niveau du français chez les jeunes”.

Cette vision est partagée par Aboubacar Saïd Salim qui souhaite voir plus d’équilibre entre les îles en ce qui concerne les informations. “Que les correspondants soient actifs dans les îles”, a-t-il suggéré avant d’être rejoint par le député Mohamed Bacar Dossar qui rappelle l’existence d’une imprimerie à Ndzuwani qui pourrait permettre l’impression du journal sur place.

Idriss Mohamed Chanfi appelle également à une réflexion sur la distribution du journal sur l’ensemble du pays avant d’évoquer la nécessité de pallier aux problèmes d’impression en assurant la continuité du service en cas de difficulté pour l’imprimeur.


Ressusciter le Watwan éco

Toujours au chapitre des propositions, Ben Abdallah estime quant à lui que le journal devrait s’impliquer durablement dans la production de vidéos liées à l’actualité. 

 Au regard de la qualité des vidéos qu’Al-watwan réalise, il devrait durablement s’engager dans cette voie surtout pour séduire les jeunes, a-t-il proposé.

 

Aller profondément vers le numérique, c’est aussi la proposition d’Abdoulbastoi Moudjahidi. L’autre sentiment qui a fait l’unanimité chez les lecteurs, c’est le regret de voir la disparition du magazine économique, Watwan Eco. Les personnalités présentes ont vivement proposé de le ressusciter “parce que la chose économique doit être expliquée”.

L’ancien ministre des Finances, Saïd Ahmed Saïd Ali, appelle de ses vœux au retour du magazine Watwan Eco. “L’on entend des chiffres au niveau de la douane de presque 28 milliards mais aussi au niveau des hydrocarbures à hauteur de 14 milliards de contribution au niveau du budget. La chose économique doit être expliquée à la population et les organisations patronales doivent livrer les données et les statistiques”, devait-il préciser avant de recevoir l’appui du président du Modec, Abdallah Irchadidine qui regrette les dossiers et les enquêtes approfondis que le journaliste Kamardine Soulé produisait.

 

 

Réagissant sur le contenu du journal, bien qu’il reconnaisse le travail accompli, Antoisse Ezidine trouve que la majeure partie des informations traitées ont une connotation politique. Il conseille d’investir le pays et de mettre la lumière sur les événements qui pourraient permettre à la population de s’identifier au journal.

Diverses propositions ont été formulées à l’image de celle qui consiste à gérer le journal comme une entreprise ou de créer un club de soutien au journal. Des propositions mises sur la table par Assoumani Saandi. Au terme des échanges, le conseil de lecteurs a été mise en place avec au départ, dix-neuf membres qui seront amenés à se réunir deux fois par an pour discuter du journal et de son orientation.


LISTE DES MEMBRES DU CONSEIL DES LECTEURS D’ALWATWAN


1.   FAIZA SAID BACAR (AVOCATE)
2.   DAMIR BEN ALI (COLLEGE DES SAGES)
3.   SAID AHMED SAID ALI (ANCIEN MINISTRE DES FINANCES)
4.   HOUMED MSAIDIE (PARTI RADHI)
5.   MOUNIR SAID YASSINE (PRESIDENCE)
6.   MAHAMOUD ALI MOHAMED  (DG CBE/PRESIDENT NOUVEL OPACO)
7.   ABDALLAH IRCHAD (PRESIDENT MODEC)
8.    IDRISS MOHAMED (COMORES INFORMATIQUE)
9.    ASSOUMANI SAANDI (CONSULTANT)
10.  ABOUBACAR SAID SALIM (ECRIVAIN)
11.   IBOUROI ALI TABIBOU (SUFOP/UDC)
12.   ALI MGOMRI (CONSULTANT)
13.  MOUDJAHIDI ABDOULBASTOI (AVOCAT)
14.  BEN CHARAFAINE ABDILLAHI (ATTACHE DE PRESSE SANTE)
15.  SAID ANTOISSE  S.M. EZIDINE  (COMMUNICATION NEXTEZ)
16.  MOHAMED CHEIKH CHARIF ABDALLAH (AGENT DG INFO)
17.  HAMIDOU MHOMA (DG GRAPHICA)
18.  AKRAM SAID MOHAMED (RESP SECTEUR PRIVE MODEC)
19.  A .S. KEMBA (JOURNALISTE)


 

 

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