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Médias/Ortc I Un atelier pour «l’amélioration des prestations» de la station publique

Médias/Ortc I Un atelier pour «l’amélioration des prestations» de la station publique

Société | -   Mariata Moussa

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Le ministre de l’Information a rappelé «les rôles» de de la radiodiffusion, à savoir favoriser le «développement économique, assurer le rôle d’éducation, de divertissement et bien entendu, de veiller sur la protection de la population contre les dérives que peuvent engendrer les médias surtout à cette ère de nouvelles technologie ou l’accès aux réseaux sociaux n’est soumis à aucun contrôle». Acceptant pour sa part les critiques formulées contre la qualité des émissions de l’Ortc, le directeur général de cette institution, Mahmoud Salime Hafi appelé les autorités à mettre plus de moyens pour un réel changement.

 

L’amélioration de la prestation de l’office de radio et télévision des Comores (Ortc) a fait l’objet d’un atelier de réflexion durant toute la journée d’hier 29 octobre à l’hôtel Retaj. Cet atelier a réuni plusieurs personnes du domaine, notamment des représentants du conseil national de la presse et l’audiovisuel, du ministère de l’information et des cadres du ministère des Finances, du service de communication de la présidence de l’Union et de nombreux journalistes. Cette rencontre a axé ses réflexions sur trois thématiques, à savoir la technique, la production et l’information, mais également l’administration, le budget et la gestion du personnel. Lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, le ministre de l’Information, Ahmed Ben Saïd Jaffar, a mentionné dans son allocution que cette rencontre est une occasion de «définir et formuler ensemble les actions à entreprendre et les solutions pouvant être appliquées pour sauver ce patrimoine commun».

Un manque de moyens conséquents

Au sujet de l’importance de cette station, le ministre de l’Information a ajouté que «la radiodiffusion publique est depuis longtemps utilisée par les gouvernements successifs afin d’informer, de créer et d’entretenir une relation de proximité entre l’Etat et les Comoriens». Selon-lui, cette radiodiffusion est utilisée également pour favoriser le «développement économique, assurer son rôle d’éducation, de divertissement et bien entendu, de veiller sur la protection de la population contre les dérives que peuvent engendrer les médias surtout à cette ère de nouvelles technologie ou l’accès aux réseaux sociaux n’est soumis à aucun contrôle». Ahmed Ben Saïd Jaffar a rappelé que «l’onde radio ne connait pas de frontière, c’est ainsi que la radio Comores avec les ondes courtes hier, et l’Ortc aujourd’hui avec le satellite, restent le ciment qui maintient l’ensemble des Comoriens de la diaspora et ceux de la mère patrie. D’où la nécessité de proposer des émissions intéressantes en langue nationale qui permettent davantage à ceux qui le reçoivent d’apprécier le contenu». Lors des débats essentiellement axés sur «la mauvaise qualité de travail de la chaine nationale», le directeur de la station nationale, Mahamoud Salime Hafi, a rassuré ses agents qu’il ne s’agit pas des «attaques proférées contre l’Ortc, mais plutôt des critiques en vue d’aboutir à un changement».


A son avis, l’Ortc a d’énormes difficultés. Pour lui, cette rencontre servira de base pour établir un diagnostic sur les problèmes de fond de la station. A en croire le directeur général, le manque de moyens résume toutes les problématiques posées à l’Ortc. «Réellement, l’Etat ne finance pas l’Ortc, il paie les salaires et cela s’arrête là. Toute autre activité ou projet qui nécessite un financement ne sera jamais réalisé car l’argent n’est jamais débloqué et dans ce contexte, il n’y aura pas d’amélioration possible. On aura beau changé de directeur, mais rien n’ira pour le mieux». Au terme de son intervention, le patron de la télévision nationale a appelé les autorités à mettre plus de moyens pour espérer un réel changement.

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