Le Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) a ouvert son forum sur la médiation et la valorisation scientifique, le jeudi 13 juin 2024. Cette initiative sur le thème des métiers de la recherche mise en place au profit des jeunes scolaires, va s’étaler du 13 au 14 juin sur la base d’activités multiformes telles que des présentations de métiers sur la recherche, des mini-conférences et des expositions, entres autres.
Lors de la cérémonie de lancement de ce grand rendez-vous, le directeur du Cndrs, Dr Toiwilou Mze Hamadi, a soutenu que la recherche constituait un "pilier fondamental du développement de nos sociétés, qu’elle permettait de répondre aux grands défis environnementaux, technologiques, médicaux ou sociaux de notre époque" et a regretté le fait que les jeunes "ne soient pas suffisamment informés" sur les opportunités qu’elle peut offrir. "Aujourd’hui, nous avons une mission de changer cela", s’est-il engagé. "Chers élèves, ce forum est le vôtre. Posez des questions, exprimez vos idées, et surtout, laissez votre curiosité vous guider. N’ayez pas peur de rêver grand, car la recherche est un domaine où chaque question mène à une nouvelle découverte, où chaque découverte peut se transformer en réalité", devait-il, à ce propos, lancer à l’intention des jeunes participants.
Diversité et opportunités
Dès jeudi matin, plusieurs stands mettant en valeur les métiers de la recherche sont proposés aux visiteurs par divers acteurs. On y trouve, entre autres, l’Institut national de recherche pour l'agriculture, la pêche et l'environnement (Inrap), le laboratoire national des travaux publics et du bâtiment, différents laboratoires du Cndrs ou encore celui de Imara Comoros. Ce dernier, engagé activement dans l’essor des compétences en robotique, offre des opportunités diverses pour l’éducation des jeunes. Ces institutions et associations, toutes dédiées à la recherche, se sont données pour objectif, à l’occasion de ce forum et sous les auspices de leurs professionnels, "d’inciter des jeunes à prendre goût aux métiers de la recherche".
Durant deux jours, les élèves pourront, notamment, prendre part à des ateliers interactifs, explorer différents domaines de la recherche, découvrir les outils et les technologies utilisés par les chercheurs dans leurs investigations et leurs expériences, échanger avec eux sur les voies et moyens les plus efficaces d’accéder aux métiers de la recherche.
Dans son intervention, le représentant du ministre de l’Education nationale a rendu hommage aux organisateurs du forum et aux chercheurs. Il a tenu à "féliciter" les parents qui ont permis à leurs enfants de prendre part à cette expérience. "Vous êtes l’avenir de cette nation. Votre curiosité et votre passion sont les clés pour relever les défis de demain. En vous engageant dans la recherche, vous avez l’opportunité de contribuer de manière significative à l’amélioration de notre monde", a-t-il déclaré à l’intention des jeunes présents.
"Vous êtes les piliers de cette inspiration. Votre soutien, votre encouragement et votre compréhension sont indispensables pour éveiller la curiosité des enfants et les guider vers une carrière dans la recherche. Ce forum a été conçu non seulement pour informer et éduquer, mais aussi pour vous fournir les outils et les connaissances nécessaires pour les accompagner dans leurs parcours", devait conclure cette haute autorité de l’Education nationale, s’adressant aux parents et aux "membres de la communauté éducative".
Triste constat
Il reste, désormais et selon un avis très largement partagé dans le monde de la recherche, à mettre en place des actions concrètes pouvant soutenir, effectivement, ces enfants une fois qu’ils auront pris goût aux métiers de la recherche. Il faut rappeler, à cet égard, qu’aux Comores, la recherche et les chercheurs sont, trop souvent, bloqués dans leur élan par l’absence des équipements appropriés et l’inexistence de budgets alloués à cette activité.Sans compter que ceux qui s’y mettent subiraient la "loi" des investisseurs étrangers qui, presque systématiquement, dictent le choix des projets à mener et les orientations à leur donnerC’est, du moins, le triste constat fait par de nombreux experts de la place.