Depuis la semaine dernière, les Comores vivent une situation météorologique peu clémente. Il s’agit de l’anticyclone qui se localise au sud du Canal de Mozambique et qui s’est accentué dimanche dernier. Selon les spécialistes, avec cette position-là, l’anticyclone peut générer des vents très forts. «La gabarie de cet anticyclone atteint les 1035 hectopascals, et c’est significatif pour notre région particulièrement ; il génère des vents forts et provoque des espaces nuageux momentanément, c’est pour cela qu’on a eu des espaces nuageux alternant avec du soleil», explique le prévisionniste du service de la météorologie. Fahad Ben Abdou souligne que l’impact s’est localisé à Ngazidja plus particulièrement dans la région de Bambao et Moroni pendant qu’à Hambu, ce sont les réservoirs d’eau du Karthala qui impactent la zone. Le prévisionniste ajoutera que «bien que cette situation soit typique dans notre région, il est difficile de prévoir», même si l’on a pu avoir des indicatifs de ces fortes pluies qui s’abattent particulièrement dans la région de Bambao.

A en croire Fahad Ben Abdou, l’anticyclone se déplace vers l’Est et se positionne encore plus sur les îles Mascareignes, d’où le nom d’anticyclones des Mascareignes. «Il génère encore des vents forts du Sud-Est, d’où cette situation un peu dégradée dans notre capitale». Le même prévisionniste montrera que cette situation sera observée encore pendant les prochaines 72 heures. Cependant, la pluviométrie va, toujours selon lui, chuter, et la vitesse du vent va se maintenir. «C’est une situation très localisée. On a besoin de suivre de près son évolution. Ce n’est pas un phénomène synoptique qu’on peut prévoir comme le cas du cyclone Kenneth et cela pose des problèmes pour le suivi», a souligné Fahad Ben Abdou, rassurant tout de même que la direction de la météorologie dispose de moyens techniques pour suivre l’évolution de la situation de cet anticyclone.
Le prévisionniste conseille à la population d’être prudente car, avec ce changement du climat et les espaces nuageux, cela peut générer des glissements de terrain, surtout pour ceux qui habitent dans les zones forestières. Il parlera également de branches d’arbres qui peuvent tomber. «Du côté de la mer, c’est un vent du Sud-est, nous demandons à ce que toute navigation soit contrôlée par l’autorité compétente surtout pour les embarcations de fortune», a-t-il interpellé.