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Najda Saïd Abdallah I «Pour la première fois, le commissariat a élaboré la planification nationale en 3 semaines»

Najda Saïd Abdallah I «Pour la première fois, le commissariat a élaboré la planification nationale en 3 semaines»

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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La nouvelle commissaire générale au Plan, Najda Saïd Abdallah, dresse un état des lieux de son institution : défis structurels et missions élargies. Malgré tout, elle demeure optimiste, et met en avant des avancées notables, comme la planification nationale accélérée. Elle mise aussi sur le renforcement des capacités de son personnel.

 

De Secrétaire générale au ministère de l’Energie à Commissaire générale au Plan, qu’est-ce qui a changé pour vous ?


Des responsabilités en plus, des missions très élargies, un personnel assez nombreux à manager, un volume et une cadence de travail très soutenus, et une obligation de résultats, étant le bras technique d’un secrétariat général du gouvernement très actif et exigeant.

Quel a été l’état des lieux à votre arrivée au Commissariat ?


Tout d’abord, je tiens à souligner que j’ai trouvé un personnel dévoué et investi dans l’accomplissement de ses missions. Néanmoins, le renforcement des capacités est impératif et doit être permanent. Comme notre administration n’est pas attractive au niveau salarial, elle peine à garder ses meilleurs éléments. Elle reste un formidable tremplin pour d’autres horizons beaucoup plus lucratifs, mais demeure une grande école de formation des cadres. Le deuxième constat porte sur l’amputation de certaines missions du Plan, attribuées à d’autres organisations comme la conception et le suivi évaluation des projets, dévolus à l’Anacep [Agence nationale de conception et d’exécution des projets], et la mobilisation des ressources assurée par le Cpad [Conférence des partenaires au développement]. Le troisième est encore plus frappant : le manque d’espace de travail.

Que proposez-vous pour remédier à ces trois problèmes identifiés ?


Pour les locaux, le secrétaire général du gouvernement a fait le plaidoyer en conseil des ministres, sollicitant la mise à disposition entière de notre immeuble, occupé par le ministère de l’Economie. On espère recevoir une bonne nouvelle bientôt. Car avec l’intégration du personnel de l’Anacep, la situation devient compliquée. Je mène une campagne auprès de ma hiérarchie d’abord et auprès de nos partenaires au développement, ensuite pour des programmes de renforcement des capacités du personnel dans les domaines stratégiques. J’ai des retours favorables dans ce sens. Le décret N°24-151/PR du 21 septembre 2024 portant révision des missions du Cgp a conforté nos missions.

A ce propos, comment comptez-vous faire face à toutes ces nouvelles attributions ? Autrement dit, avez-vous les moyens de vos ambitions ?
En tout cas, la volonté et la détermination de l’ensemble des équipes sont inébranlables. Je suis convaincue qu’après la réorganisation interne et les formations nécessaires, le Commissariat général au Plan disposera de moyens suffisants pour répondre aux attentes. J’en veux pour preuve, pour la première fois, le Cgp, à la demande du secrétariat général du gouvernement, a réussi l’exploit d’élaborer réaliser la planification nationale 2025 en 3 semaines, du 21 septembre au 10 octobre 2024, au lieu des 6 à 3 mois par le passé.

Que deviennent les ex-employés de l’Anacep ?
Conformément à l’article 17 du décret N°24-151/PR du 21 septembre 2024, le personnel de l’Anacep fait partie intégrante du Commissariat général au Plan. Chaque agent est intégré dans un service. D’où aussi l’urgence de procéder à une restructuration interne pour plus d’efficience et d’optimisation des ressources humaines.

Quels sont les grands chantiers en perspective ?
Bientôt, nous atteindrons les 100 jours ; passé ce cap, je ferai le bilan et dévoilerai les perspectives.


                                                    Propos recueillis par   A.S. Natidja

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