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Natidja-Onec I Les raisons de la rupture de la collaboration

Natidja-Onec I Les raisons de la rupture de la collaboration

Société | -   Abdou Moustoifa

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L’Onec a refusé "un plan" visant à "rendre payantes certaines fonctionnalités" de l’application. Une conférence de presse tenue l’année dernière, à la veille de la proclamation des résultats du bac, par le gérant de Natidja, à l’insu du directeur de l’Onec a irrité ce dernier au point de le pousser à mettre fin à la collaboration avec le propriétaire de l’application.

 

Depuis la présentation de l’application Onec Comores, qui publiera les résultats des examens nationaux, certaines voix ne cessent de se demander pourquoi Natidja, qui, pourtant a toujours assuré cette tache gratuitement, pendant deux ans,a été évincée. Puisque l’office national des examens et concours ne s’est jamais exprimé, les rumeurs allaient bon train.


Chacun, livrant sa version. Pointé du doigt par l’entreprise Octra, pour avoir unilatéralement mis un terme à toute collaboration, le directeur de l’Onec a, pour la première fois accepté d’apporter des explications sur le sujet. « On nous a présenté l’application fin 2017. A partir de l’année suivante, on a commencé à travailler ensemble. Cela a duré deux ans, de 2018 jusqu’à début 2020», a introduit, Abdou Ali dans un entretien accordé, hier, lundi.


Entretemps, a-t-il poursuivi, le coronavirus est arrivé. Face à la crise sanitaire, le ministère a mis en place une commission chargée de veiller sur l’organisation des examens. «Tout était bien parti. Sauf qu’un jour, Said et des membres de cette commission sont venus dans mon bureau présenter un plan consistant à rendre payantes certaines fonctionnalités. Je me suis opposé.

 

Pour moi, il est hors de question monnayer les notes des enfants dont l’accès a toujours été gratuit. J’ai un produit, je voulais le diffuser le plus largement possible. Rien de plus. Mais à la surprise générale, j’ai découvert qu’il a tenu une conférence de presse à ce sujet sans me prévenir. Je considère cela comme un manque de respect, un mépris. Donc j’ai mis fin à la collaboration», a détaillé, le directeur de l’Onec, assumant sa décision.

Mépris


Cette année, une plateforme mobile développée par un jeune qui s’appelle Seda Ahamada, prendra le relai et diffusera les résultats. «Comme c’était le cas avec Natidja, la nouvelle application qui désormais nous appartient sera gratuite. Nous n’avons rien payé contrairement aux rumeurs qui circulent. Il n’a jamais été question d’argent. C’est l’Actic qui nous l’a proposée», a précisé, Abdou Ali. Certains, y voient le remplacement de Natidja comme une violation de la notion de propriété intellectuelle. Vu qu’Octra est la première entreprise à développer une telle application.

 

Mais cette thèse-là, l’Actic ne la partage pas. «Il y a trop de passions dans le débat. D’abord, il faut savoir que ce n’est pas la première fois que l’on retrouve des applications répondant au même objectif. Ensuite, celle conçue l’a été bénévolement. Il n’y avait donc pas d’argent en jeu. Pas besoin de faire des appels d’offre», a réagi le président, Hamidou Mhoma lequel, a tenu à balayer d’un revers de la main, l’existence d’une quelconque mésentente entre l’Actic et Said Mnamdji.


Le patron de l’Actic a expliqué, aussi les raisons pour lesquelles, ils ont proposé une nouvelle application. «On a tenté de jouer les médiateurs entre l’Onec et Said, en vain. Le premier était catégorique et ne semble pas prêt à oublier le mépris qu’il a subi. Notre rôle est de promouvoir d’autres talents. Ce que nous avons fait. Pour ceux qui l’ignoraient, l’Onec ne voulait même pas coopérer, croyant que l’application serait payante», a révélé, Mhoma. Préférant ne pas trop s’exprimer, le patron de Natidja pourrait finalement s’exprimer dans les prochains jours.

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