Triste nouvelle. Les Comores sont endeuillées après la mort de 11 ressortissants (chiffre encore provisoire) noyés, mardi, près des côtes de la Tunisie. Ces naufragés sont, majoritairement, des jeunes et voulaient rejoindre l’Europe par voie maritime. Ils auraient perdu la vie après le chavirement de leur embarcation de fortune.
A l’heure où nous écrivions ces lignes, on parlait de «onze victimes comoriennes» qui seraient toutes d’après les informations récoltées jusque-là. C’est la ville de Mkazi ya Bambao qui serait la plus touchée avec 5 victimes, à en croire Mkazi Officiel, la page Facebook qui a publié ce chiffre mercredi. Une famille de Mkazi que nous avons réussie à contacter a confirmé qu’elle avait perdu un proche dans cette tragédie. Il s’agit du beau-frère de l’une des victimes qui s’est confié. Tsinimwachongo dans la région de Mbadjini compterait également deux personnes parmi les victimes : Un homme et une femme. Ces derniers auraient quitté le pays il y a plus un an. Des habitants de la localité avec lesquels nous nous sommes entretenus nous ont livrés ces mêmes détails.
Pour les quatre victimes restantes, on avancerait qu’elles seraient originaires de Pidjani ya Domba, Itsandzeni et Bweni ya Bambao. Des informations à prendre avec des pincettes en attendant une confirmation officielle. Certaines victimes ont été identifiées grâce à des photos publiées sur les réseaux sociaux, d’après leurs localités notamment Mkazi et Tsinimwachongo.
Recherches du consulat
Contrairement pour les autres localités, nous n’avons pas pu avoir une confirmation ou une infirmation auprès des responsables de ces trois localités citées précédemment. Egalement, si certaines localités ont pu obtenir des informations sur les victimes, c’est en partie grâce aux proches qui résident en France et qui avaient gardé contact avec ces voyageurs avant que le drame ne se produise.
Approché, le ministère des Affaire étrangères et de la coopération internationale (Maeci) se réserve de donner un chiffre pour le moment. D’après le secrétaire général du Maeci, Mohamed Ahmed, une équipe du consulat général des Comores à Tunis a donc été dépêchée sur le lieu du drame, à Sfax, pour identifier les corps. Tout comme le directeur de cabinet du même département ministériel, le secrétaire général estime qu’il est très tôt pour donner des détails sans avoir obtenu toutes les informations nécessaires. Misère, précarité etc.
«Le consulat nous renseignera car nous sommes en contact permanent avec eux. Ils vont rechercher les papiers, les listes des passagers s’il y en a. Il se pourrait qu’il y ait nécessité de procéder à des prélèvements de tests Adn. Donc, pour l’instant, on ne pourra en dire plus», ont expliqué les deux responsables joints hier au téléphone.
34 corps, au total, ont été repêchés, selon les dernières informations. Ce sont des pêcheurs qui ont alerté les autorités de Sfax mardi en découvrant des corps flottant.
Les recherches se poursuivent. Contacté, le bureau régional de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) ne dispose pas de nouveaux éléments à part ceux relayés par les agences de presse. Plusieurs candidats, à la migration, africains plus particulièrement, fuient généralement la misère, la précarité ou encore les guerres civile et ethniques qui caractérisent leurs pays. A leurs risques et périls, ces femmes, hommes et enfants sont prêts à traverser la méditerranée à la recherche d’une vie meilleure.
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