Un des organisateurs de la traversée vers Mayotte ayant entraîné le naufrage d’un kwasa-kwasa dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 novembre dernier est désormais aux mains de la gendarmerie. Cette information a été confirmée par le colonel Tachfine Ahmed, commandant de la gendarmerie nationale, joint hier en début de soirée. «L’embarcation a quitté les côtes anjouanaises, précisément Marahare, avec à bord 23 passagers, dont trois enfants. À ce jour, seules six personnes ont pu être secourues. Les corps des 17 autres passagers restent introuvables», a-t-il déclaré, ajoutant que «la majorité des victimes sont originaires de la ville de Sima ». Il a précisé que l’enquête est toujours en cours pour remonter aux deux autres organisateurs et passeurs, actuellement à Mayotte.
Selon un communiqué de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), publié le lundi 4 novembre, il apparaît que les trafiquants auraient intentionnellement provoqué le naufrage. «Le moteur de l’embarcation était éteint. Les trafiquants ont prétendu que le moteur était en panne et ont refusé d’appeler les secours. Le bateau coulait déjà lorsqu’il a été renversé par une grosse vague», a témoigné un jeune survivant, souhaitant garder l’anonymat.
la dénoncé les trafiquants, qui «sont partis sur une autre vedette, nous laissant pour morts »