Les nouvelles du kwasa disparu lundi dernier sont mauvaises. Des 32 passagers, «seuls deux Mohéliens seraient les seuls survivants», selon les dernières informations. Ils se trouveraient en ce moment même à Sada, sur l’île comorienne de Mayotte. «Le kwasa s’est fendu en deux, les deux passagers en vie se sont accrochés à des bidons et c’est mardi qu’ils ont été repérés à Mayotte», a indiqué notre interlocuteur qui avait un cousin à bord de l’embarcation de fortune.
Les familles des occupants du Kwasa résidant à Mayotte ont montré des photos des leurs aux survivants. «Ils ont reconnu qu’ils faisaient partie des passagers et sont à peu près sûrs qu’ils ont péri noyés», a poursuivi notre source. Pourtant jeudi matin, dans cette localité du Washili, l’espoir planait encore. L’espoir que 6 de ses enfants soient encore en vie.
Il s’agit de deux gosses de 8 et 11 ans environ, d’un jeune homme de 20 ans, d’une jeune femme de 25 ans, d’une autre âgée de 40 ans et d’un sexagénaire. Lundi dernier, un kwasa aurait quitté Kangani pour l’île comorienne de Mayotte. A bord, il y aurait eu une trentaine de passagers. Les occupants originaires de la localité du Washili, ont quitté Ngazidja lundi depuis Uropveni au sud de l’île. «Ma tante qui avait son fils dans l’embarcation a confirmé qu’il était bien arrivé à Ndzuani», confie une source autorisée. Le voyage, selon notre interlocuteur, avait mal démarré.
«Le 21 août, deux kwasa qui devaient quitter Ngazidja pour Ndzuani avaient chaviré peu après leur départ à Ngazidja à cause du mauvais temps. Du coup, ses occupants ont passé la nuit à Uropveni, le point de départ», explique notre source.Le lendemain, en revanche, ils seraient bien arrivés à Ndzuani, plus précisément à Kangani. «L’on nous certifie que lundi ils ont bien pris le kwasa pour Mayotte mais depuis nous n’avons aucune nouvelle des passagers», assure notre interlocuteur. Le passeur aurait laissé entendre que le kwasa avait chaviré avec ses occupants.
Les proches des victimes se sont longtemps accrochés à l’idée qu’elles avaient survécu tant que des corps n’étaient pas retrouvés. Mercredi, Al-watwan avait contacté une source sécuritaire à Ndzuani. Elle avait alors affirmé qu’aucun kwasa au départ de Kangani n’avait fait naufrage, en tout cas à Ndzuani. «Le témoin oculaire qui a assuré avoir vu l’embarcation se retourner n’’était plus aussi sûr de lui quand nous l’avons interrogé. Il a même reconnu qu’il aurait pu s’agir d’une baleine», a-t-il déclaré au téléphone.