Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Fomboni, Djaanfar Mouhoudhoir, a annoncé devant les médias, ce vendredi 26 septembre, l’ouverture d’une enquête à la suite de l’accident maritime survenu le mercredi 24 septembre. Le drame implique une vedette de type kwasa-kwasa portant le nom de Dauphin.
Selon le procureur, l’objectif est d’élucider les causes exactes de cette catastrophe survenue dans les eaux proches de Hoani. L’embarcation transportait 21 personnes, dont 5 enfants et 13 adultes, sous le commandement de Mohamed Hamade, alias Ba Kadaffi, assisté de deux seconds. Le bateau avait quitté le port d’Uropveni, à Ngazidja, pour rejoindre Hoani, à Mwali, malgré une mer agitée. «Cet accident a causé la mort d’un enfant, tandis qu’un autre demeure porté disparu malgré les recherches entreprises par la garde-côte avec l’aide des habitants de Hoani», a déclaré le parquet de Fomboni. Le corps sans vie du petit garçon a été inhumé dans son village natal de Siry Ziroudani.
La sécurité des passagers en mer
Face à cette tragédie, le parquet appelle la garde côtière comorienne à renforcer les mesures de sécurité et de navigation, en particulier pour les petites embarcations. Le procureur Djaanfar Mouhoudhoir a insisté sur la nécessité de «contrôler l’état des coques, vérifier les dispositifs de sécurité et éviter les surcharges». Il a également souligné l’importance d’une collaboration étroite entre les autorités maritimes et les commandants de navires, notamment en ce qui concerne la prise en compte des bulletins météorologiques, afin de garantir la sécurité et le confort des passagers, mais aussi de protéger leurs biens. «Le parquet réaffirme son engagement à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que de tels drames ne se reproduisent dans nos eaux», a conclu le procureur.Malgré les signaux alarmants de l’agitation de la mer ce jour-là, plusieurs vedettes avaient pourtant reçu l’autorisation de naviguer, aussi bien depuis Bazar, à Fomboni, en direction de Ndzuani, que de Hoani vers Ngazidja. Ce drame relance donc la question de la sécurité des passagers en mer, en particulier la coordination entre la garde côtière et les services météorologiques du pays.