Originaire de Fomboni à Mwali, Oumi-Roihma Ahmed est âgée de 25 ans. Elle mène une vie ordinaire, se débrouille honnêtement pour développer ses petites activités et vivre avec dignité Anonyme jusqu’ici, elle est devenue une nouvelle étoile de l’héroïsme à la comorienne.La jeune femme bénéficie de l’admiration grâce à son courage gravé dans la mémoire des Comoriens. Tout le monde ne cesse de louer la bravoure d’Oumi-Roihma Ahmed pour le geste héroïque qu’elle a pris le soin de raconter après le naufrage d’Uropveni samedi 22 mai.
Malgré les vagues qu’elle a dû affronter, elle a refusé d’abandonner une autre femme en détresse, elle a cédé son gilet à cette dernière, elle a mis en danger sa propre vie pour sauver celle de l’autre. Mais ce n’est pas tout. Elle est allée au chevet d’un nourrisson, elle a pu sortir saine et sauve de la mer en s’accrochant à une valise, avec ce bébé de moins de douze mois dans les bras. Jeune et très dévouée, Oumi-Roihma espérait pouvoir sauver d’autres personnes.
"J’espérais sauver plus de vie. Mais la maman de ce petit me serait fort le coup. Elle ne savait pas nager", dit-elle tout en poursuivant : "je ne pouvais aider l’enfant, sa mère et moi vu les vagues et le froid. Je lui ai donc demandé de faire le choix entre elle et l’enfant. Et elle me l’a tendu avant qu’une vague ne s’empare d’elle".
Tout en poursuivant sur les détails du naufrage, Oumi-Roihma Ahmed a fait savoir qu’en nageant, elle est tombée sur un gilet de sauvetage qu’elle l’a fait enfiler au bébé pour qu’elle puisse se tirer de la mer. Elle a également déclaré n’avoir pas eu peur en venant en aide à l’enfant. Oumi-Roihma a voulu sauver le nourrisson au péril de sa propre vie. Sinon, "je n’aurais pas pu le faire", rassure la jeune dame.
Le naufrage qui endeuille toujours des familles entières a fait huit morts dont des enfants et des adultes, un père de famille d’une même famille. Car de ces huit cadavres dégagés de la mer, se trouvent sa femme enceinte de cinq mois et son enfant.
Adabi Soilihi Natidja