Le ministère des Transports maritimes et aériens a organisé, au port de Mutsamudu, un atelier de restitution consacré au renforcement des mesures de sécurité dans la navigation maritime. L’événement a réuni l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam), la Société comorienne des ports, la Société comorienne de navigation maritime (Soconam), ainsi que l’ensemble des opérateurs du secteur. Il s’inscrit dans la continuité des actions déjà menées à Moroni, dans le cadre de la mise en œuvre effective des réglementations existantes visant à sécuriser les départs maritimes depuis les ports nationaux.
«Il ne s’agit pas de nouveaux textes, mais de l’application rigoureuse de réglementations déjà en vigueur, afin d’améliorer la surveillance des navires quittant nos ports», a précisé Bourhane Ahmed Bourhane, directeur de cabinet de la ministre des Transports maritime et aérien. Ce rappel intervient dans un contexte préoccupant. Il y a à peine trois semaines, trois accidents maritimes ont été enregistrés. Le plus inquiétant reste celui du navire Zaurak, parti de Madagascar à destination des Comores, dont aucune trace n’a encore été retrouvée. Un autre bateau, en provenance de Dar es Salaam, s’est retrouvé à court de carburant en pleine mer. «Ces accidents, que personne ne souhaite voir se répéter, soulignent l’urgence de renforcer les contrôles et d’appliquer strictement les mesures de sécurité maritime», a insisté Bourhane Ahmed Bourhane.
Un contexte particulier
L’objectif, selon lui, est clair : garantir la sécurité des passagers, de leurs biens et des navires eux-mêmes. «Les bateaux doivent impérativement répondre à toutes les exigences réglementaires : documents à jour, assurances valides, contrôles techniques effectués, équipements de sécurité présents et fonctionnels. L’application stricte de ces mesures permettra aux voyageurs de se déplacer en mer en toute confiance», a-t-il ajouté. Il a par ailleurs annoncé la création d’une commission mixte chargée du contrôle des navires avant chaque départ.
Cette commission réunira tous les acteurs concernés : l’autorité de régulation, la Scp, la navigation maritime, les ministères des Transports et de la Santé, les garde-côtes ainsi que l’Inrape. Conformément à une nouvelle note ministérielle, tous les navires entrant ou sortant des eaux territoriales comoriennes devront désormais être en conformité avec les exigences réglementaires. Les agences de représentation et de consignation sont tenues de transmettre un avis de départ à l’Anam et à la Scp, 48 heures avant le départ, afin de permettre à la commission d’inspecter le navire.