La jeune femme de 29 ans a reconnu avoir noyé « entre 60 et 100 personnes » dans son réseau de trafic monétaire. C’est ce qu’indique un document confidentiel remis à Al-watwan qui précise que Nazra Said Hassani a « utilisé une fausse identité au nom de Batouli Moustoifa Yaya » pour organiser sa fuite ratée. Elle affirme avoir pris « seule l’initiative de monter la pyramide de Ponzi » mais ajoute avoir « travaillé avec plusieurs personnes mais qu’elle n’est pas en mesure de déterminer avec exactitude le nombre ».
À la question de savoir combien de personnes elle estime avoir contacté, elle répond : « C’est entre 60 et 100 personnes » sans savoir le montant exact qui lui reste à rembourser. Nazra Said Hassani estime à « un milliard sept cent millions de francs comoriens » le montant total de l’ensemble de toutes ses opérations « y compris les intérêts », selon toujours ce document.
Avant d’organiser sa fuite, la jeune femme, menacée de mort, a restitué de l’argent à des « clients » après la vente de « la villa de l’Amitié » sise à Moroni Hankounou à hauteur de 450 millions. Environ, 320 millions de francs avaient été remboursés à « 13 personnes » et « 60 millions » virés sur l’un de ses comptes domiciliés à Exim Bank pour le paiement de « divers chèques » libellés à d’autres « clients » en guise de remboursement. Selon nos informations, les montants des dernières opérations de remboursement varient entre 1 et 100 millions de francs comoriens. On peut lire des montants de 100, 75, 24, 14, 13, 8,5 et 7 millions restitués, entre autres.
Il est à rappeler que la jeune femme développait «deux types d’opérations ». La première opération dénommée «Offre classique» permettait au client de bénéficier d’un pourcentage de «10%» chaque mois du montant versé. La deuxième opération dénommée «Offre Flash» est la plus importante avec un intérêt de «25%» du montant investi. A la question «pouvez-vous nous expliquer qui détient votre argent ou bien dans quel endroit se trouve-t-il», Nazra Said Hassani a répondu : «Je n’ai pas de d’argent nulle part ». On ignore le nombre de personnes en attente de remboursement ni leur sort après avoir participé à ces opérations d’enrichissement illicite.