Selon nos informations, la première opération dénommée « Offre classique » permettait au client de bénéficier d’un pourcentage de «10%» chaque mois du montant versé. «A chacun son 10%, merci de vous prononcer si intéressé», précisait-elle dans son message classique envoyé à ses proies. On y trouve des montants allant de 3 à 15 millions de francs.
La deuxième opération dénommée « Offre Flash » est la plus importante avec un versement estimé à plus de 20 millions, voire 45 et 49 millions de francs comoriens. «Merci de vous prononcer. On reste tous deux gagnants», écrivait-elle. Le « client » se voyait promettre un intérêt de « 25% » du montant investi. A ce jour, sur la liste des «76 personnes» établie, on ignore le nombre ayant investi dans chacune des opérations. Et le profil de ceux qui ont investi et ceux qui facilitaient les opérations. Les investigations se poursuivent.
Le secteur financier comorien reste sur le qui-vive. La Banque centrale des Comores (Bcc) et le réseau Meck sont en alerte maximum. Une réunion au plus haut niveau, organisée ces dernières 24h, et ayant regroupé la haute sphère financière du pays, a permis de constater l’ampleur du réseau et les ramifications potentielles. Y-a-t-il des sociétés d’Etat noyées dans cette affaire ? Difficile de le prouver pour l’instant.
Des questions juridiques se posent notamment en ce qui concerne le sort des personnes ayant signé «des contrats de placement» dont l’objet était illicite. Seront-elles être poursuivies au même titre que la présumée actrice ? Peuvent-elles surtout porter plainte contre Nazra Said Hassani pour des faits prohibés par la loi ? Qu’en est-il du délai d’observation de la présumée cheffe d’orchestre des opérations ? Après la fin de «la garde-à-vue» de 72h maximum, ne serait-elle pas en état de séquestration en l’absence d’une inculpation formelle et d’une information judiciaire ? A suivre.