Depuis la fin de la semaine dernière, plusieurs régions de l’île de Ndzuani sont plongées dans une obscurité quasi permanente. Pour exemple, dans toute la région de Shisiwani depuis le samedi, le courant est passé pendant quelques heures la nuit de dimanche, du mardi, et très brièvement celle du lundi. La Sonelec (Société nationale d’électricité) avait annoncé, le 15 juin dernier, que des « travaux de réhabilitation  à la centrale thermique de Trenani » allaient être entrepris, et que cela générerait des coupures durant le week-end et des « perturbations » par la suite.

Le service de communication de l’entreprise publique s’était voulu plus précis en affichant le calendrier des coupures  pour deux jours : le samedi, le délestage devait durer de 11 à 18 heures, et le dimanche de 6 à 13 heures, et les travaux devaient continuer jusqu’au mercredi 22 juin. Sauf que dans la réalité, c’est seulement la région de Mutsamudu qui est depuis approvisionnée.

Et les clients sont de nouveau aux abois. « Ce pays est spécial ! Une société d’électricité peut ainsi priver ses clients de courant pendant plusieurs jours, souvent sans préavis, et elle se fout complètement des pertes subies par ces derniers ! Il y a des travaux à la centrale, c’est tout, et cela suffit ! », pestait, ce mardi, un éleveur devant un attroupement de gens, dans une localité de l’ouest de Ndzuani.