Les journalistes et rédacteurs en chef de Ndzuani ont participé du jeudi 20 au samedi 22 novembre, à un atelier sur le traitement de l’information sensible au genre et à la protection des jeunes, organisé par le projet Shawiri. L’objectif : améliorer la qualité du traitement médiatique des violences basées sur le genre (Vbg). Après une session similaire à Ngazidja, cette formation a réuni des professionnels de l’Ortc, Rtn, Al-watwan, Tv Ninga et Nyumakele Fm à Mutsamudu.Animée par l’ancien journaliste Ali Moindjié et la consultante Myriam Abdallah Ali, la session s’est déroulée sur trois jours : deux jours pour les journalistes et un pour les rédacteurs en chef. Les participants ont abordé plusieurs modules, incluant les bases du journalisme, les principes liés au genre et la manière d’interviewer les victimes. Une analyse pratique a porté sur un post Facebook du journaliste Toufeyli Maecha relatif à un cas de violence sexuelle.

Pour Myriam Abdallah Ali, la formation a permis de maîtriser les types de Vbg (physique, psychologique, sexuelle, économique), et de comprendre leurs causes, qu’elles soient structurelles, culturelles ou individuelles. Elle a insisté sur le respect strict de l’éthique : anonymat des victimes et des agresseurs présumés, traitement compétent de l’information, et identification de journalistes qualifiés au sein des rédactions.Loulou Saïd Issilam, coordinatrice nationale de communication d’Earth Echo Communication, a expliqué que cette formation s’inscrit dans une stratégie globale du projet Shawiri. Les médias, considérés comme le «quatrième pouvoir», deviennent des «partenaires essentiels pour la lutte contre les Vbg et la protection des jeunes». L’objectif final : certifier des journalistes spécialisés et pérenniser la collaboration selon les besoins du programme.