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Ndzuani : les autorités insulaires ont célébré la Journée du 5 juin

Ndzuani : les autorités insulaires ont célébré la Journée du 5 juin

Société | -

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La journée de l’environnement a été célébrée mondialement le lundi 5 juin, sous le thème «rapprocher les gens de la nature». Une invitation «à nous rendre dans la nature, en apprécier sa beauté et son importance et à répondre à l’appel lancé pour la protection de la Terre que nous partageons», selon l’Organisation mondiale des Nations unies.

 

Antonio Guterres, son secrétaire général,  a appelé de ce fait les terriens à «utiliser moins de plastique, prendre moins la voiture, gaspiller moins de nourriture, développer ensemble notre sensibilité».

 


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Comme le Canada, pays qui a accueilli la célébration onusienne de cette année, l’Union des Comores, et notamment l’île de Ndzuani, n’a pas été en reste. Sous l’égide du gouverneur de l’île, la fête a eu lieu à Patsy.

Dans son discours, le directeur de l’Environnement de l’île, Mouhoudhoir Boura, a fait part à l’assistance des recommandations issues d’une conférence-débat organisée par sa direction l’avant-veille à Mirontsy, et qui a été axée sur «comment rapprocher les gens de la nature ?». 

Lesdites recommandations sont axées sur la «mise en place d’un cadre de concertation et de coordination» regroupant les organisations de protection de l’environnement, en vue de «parler le même langage», comme l’«identification d’alternatives claires pour répondre aux attentes des communautés locales». S’y ajoutent aussi le «renforcement des capacités des différents acteurs et l’amélioration du cadre légal national».

Il est vrai que la mise en œuvre d’une politique de protection de l’environnement bute sans cesse sur les justificatifs de pauvreté et de chômage touchant notamment les extracteurs de sable marin, les bucherons ou les pêcheurs aux filets.

Notre pays, et surtout l’île de Ndzuani, reste à la traine s’agissant de sauvegarde environnemental. Ce que disait en 2013 le rapport «Urgences environnementales aux Comores», produit par une «mission exploratoire» du Programme des Nations unies pour l’environnement, ne semble pas avoir changé.

 «L’extraction indiscriminée et largement incontrôlée du sable des plages représente actuellement la plus grande menace qui pèse sur l’intégrité des habitats marins et côtiers, ainsi que sur des parties importantes de la côte, menaçant non seulement les écosystèmes naturels mais aussi les structures sociétales et les fonctions vulnérables aux phénomènes climatiques extrêmes», avait souligné ce rapport. 

«Enfin, en plus des mesures ciblant des sources spécifiques de pollution marine, un effort à l’échelle de la société est nécessaire pour réduire le problème des décharges de déchets solides, l’accumulation des déchets constituant aujourd’hui une menace grave pour l’intégrité et l’attractivité de nombreuses zones côtières du pays», y avait été souligné dans ses conclusions.

Par rapport à ce constat, déjà ancien, les autorités  promettent cette fois encore une lutte sans merci. «Des sanctions sévères seront infligées aux contrevenants des engagements pris par l’État dans les différents conventions et protocoles dans le cadre de la lutte contre le braconnage des espèces protégées, des autorisations fantaisistes d’abattage des arbres, et des procédures judiciaires  seront engagées afin de clarifier la responsabilité de chacun et des peines à purger», a averti Soulaimane Abdoulhousseine, le commissaire anjouanais en charge de la Production et de l’Environnement.

L’on a encore une fois entendu promettre une «protection des sources d’eau», une «restauration de certaines plages», une «gestion des déchets» ainsi qu’une «réduction de la courbe de la déforestation», à l’avenir. 

Disons que personne ne conteste les efforts politiques engagés par l’État en vue de préserver la nature (les participants à la conférence-débat du samedi ont manifesté une quasi unanimité à ce sujet), et cela à considérer le nombre de conventions internationales ratifiées, la mise en place actuelle du Réseau national des aires protégées (Rnap), lequel vise à «ramener de 2 à 27 % la superficie nationale en aires protégées d’ici à  2021», ou la réactualisation en cours du cadre légal sur l’environnement. Toutefois, comme l’a relevé un des «mobilisateurs» du Rnap, c’est l’absence de ce même État dans la répression des contrevenants qui fait défaut.

«Contrairement à chez nos voisins de la région, Maurice, Seychelles, chez nous ici l’État est absent, et la corruption fait le reste ! Voyez par exemple lorsque nous attrapons un braconnier de tortues : quelques billets suffisent à le faire libérer et le cycle recommence… », avait dénoncé Zamil Maanfou, lors des débats. Une déclaration qui lui a valu d’innombrables reproches, notamment du conservateur-même du Rnap, Houssoyni Housseine.

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