L’embarcation à bord de laquelle 27 personnes avaient pris place était partie de Sadapwani dans la région de Nyumakele, d’après des informations concordantes. Arrivé au large de Mramani, le kwasa-kwasa aurait subi un violent contre-courant et aurait pris sur le coup une vague de travers. Un énième chavirement qui a couté la vie à sept personnes au minimum. Des corps sans vie emportés par les vagues ont été retrouvés dans des lieux différents. Notamment dans les localités de Hada, Manyasini, Nyambwamro, Shaweni, Komoni et Dimani.
Selon nos informations, “le réseau à l’origine du naufrage pourrait appartenir à un certain Omar originaire de Pomoni”. Pendant que les drames des kwasa-kwasa continuent sur les quelques kilomètre séparant Ndzuani et Mayotte, les réseaux des passeurs prolifèrent parallèlement. Car, dans l’île, la filière des passeurs tourne à plein régime. Un commerce lucratif se développe exponentiellement autour des régions côtières de l’île, malgré les fréquents accidents mortels de la mer.
Les réseaux des passeurs prolifèrent
Les organisateurs font payer la traversée jusqu’à 300.000 fc par personne sans garantie aucune d’arriver à bon port. “C’est selon le genre et l’âge. Pour les femmes enceintes et les hommes âgés, le coût de la traversée est beaucoup plus élevé. Une embarcation peut contenir jusqu’à une quarantaine des personnes”, a en croire un organisateur de la traversée qui préfère garder l’anonymat. Mais ces derniers temps, à en croire une autorité communale de la région de Nyumakele, le renforcement de la surveillance côtière “rend ces traversées compliquées”.
“Elle pousse, cependant, les passeurs à prendre de plus en plus de risques avec les conséquences en vies humaines. Des pertes de la zone ouest de l’île sont, par exemple, obligés de contourner toute l’île pour rejoindre Mayotte”, ajoute notre source. Ce qui est inquiétant, ce sont ces drames qui se poursuivent dans l’indifférence totale de tous, notamment des passeurs véreux qui n’hésitent en aucun moment à exploiter la misère des candidats à cette eldorado illusoire.
Par M.Mbaé