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Ndzuani. Des policiers initiés aux techniques d’identification des faux documents

Ndzuani. Des policiers initiés aux techniques d’identification des faux documents

Société | -   Sardou Moussa

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La formation se déroule à l’Ecole nationale de police (Enp), sis à Ntrenani. L’évènement marque le début d’une reprise de service de l’Enp, longtemps restée inactive après son inauguration, d’après Mlipva Ousseine, commissaire de police.

 

Les policiers de l’île de Ndzuani suivent, depuis le samedi 22juin, une formation de recyclage sur les techniques de détection des faux documents ainsi que la lutte contre ces pratiques frauduleuses. Il est en effet connu que les falsifications de pièces d’identités ou de passeports continuent d’être tentées, même après leur biométrisation. Cette formation se déroule à l’Ecole nationale de police (Enp), sis à Ntrenani. Et d’après Mlipva Ousseine, commissaire à la police nationale, c’est le début d’une reprise de service de l’Enp, longtemps restée inactive après sa construction. «Du président de la République, au ministre de l’Intérieur jusqu’au directeur général de la police nationale, tous sont persuadés que le policier d’aujourd’hui doit avoir une formation. Celle-ci constitue donc la première d’une série de formations continues qui vont suivre, au bénéfice de nos policiers, notamment sur la circulation routière, l’enquête judiciaire, entre autres. Nos agents viendront de Ngazidja et de Mwali pour suivre ces formations ici à l’Ecole nationale de police, et cela contribuera aussi à donner son aura à cette école et à l’institution policière elle-même» a-t-il confié aux journalistes.


Dans son mot d’ouverture de la formation, le directeur de cabinet du gouverneur Anissi Chamsidine a abondé dans le même sens, insistant sur le rôle de préservation de la paix et de sécurité, dévolu aux policiers. «Nous avons ouvert une nouvelle page, et dans celle-ci il y a de nouvelles choses à mettre en place. Parmi elles, la sécurité, qui reste le cheval de bataille du président de la République», a d’abord déclaré Mohamed Saïd Moussa. Il poursuivra ensuite en rappelant que «nous nous trouvons dans un archipel ; notre insularité fait qu’il y a beaucoup d’entrées et de sorties, il vous faut donc avoir ces compétences… Nous, de notre côté, sommes tenus de vous fournir les moyens pour la réussite de vos missions». Il faut rappeler que l’Ecole nationale de police a été construite en 2011 (l’ouvrage a été repris deux ans plus tard à cause de défauts relevés à l’intérieur des bâtiments), dans le cadre du projet «restructuration et renforcement des capacités opérationnelles de la police nationale», financé par le Fonds de consolidation de la paix du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). La construction du bâtiment elle-même avait coûté 200.000 $, soit quelques 68 millions de francs. D’après les autorités de l’époque, l’école devait former des policiers jusqu’au niveau officier, et assurer parallèlement le recyclage d’anciens agents.

 

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