La Chambre d’agriculture de Ngazidja a distribué, le jeudi 18 septembre, 30 000 boutures de manioc aux agriculteurs affiliés, après trois jours de récolte à Uropveni. Son président, Ali Mouigni Daho, a précisé que 10 000 boutures supplémentaires seront envoyées à Ndzuani pour les agriculteurs de la Chambre insulaire. Il a annoncé son intention d’étendre ce projet à d’autres régions, notamment au nord de Ngazidja, afin de multiplier les semences. La valeur des boutures distribuées est estimée à 4,5 millions de francs comoriens. « Ces semences représentent une nouvelle étape pour nos îles», a-t-il affirmé, tout en remerciant le chef de l’État qui, selon lui, a fait de la Chambre d’agriculture « un symbole dans le domaine».
Ali Mouigni Daho a également fait savoir que des étudiants récemment diplômés travaillent déjà au sein de l’institution pour soutenir leurs familles. Parmi les bénéficiaires, Nouria Hassane a confié pratiquer l’agriculture car «la vie est difficile et l’agriculture nous facilite dans plusieurs secteurs». De son côté, Moussa Kassime, du projet Maendeleyo de Ntsadjeni ya Mitsamihuli, a exprimé l’espoir que ces semences permettront une récolte abondante grâce à « la variété des semences».
L’ingénieur Omar Mohamed a expliqué que cette initiative découle du constat des difficultés rencontrées dans la production de manioc. Sur trois hectares de parcelles, 60 000 boutures ont pu être récoltées. Il a toutefois averti que «les semences ne suffiront pas, il faut aussi désinfecter les champs et enlever les mauvaises herbes». Il a ajouté que «le sol doit répondre à la qualité des variétés de manioc, afin de bien développer les racines», tout en annonçant la mise en place de formations pour orienter les agriculteurs. «Une seule tige peut produire 34 maniocs », a-t-il précisé.Pour l’agent comptable Djohar Saïd Abdou, «une seule tige peut se vendre à 150 francs», ce qui montre, selon lui, le bénéfice considérable attendu de ce projet