Ce dimanche, comme souvent, il fait beau à Mitsamihuli, ville balnéaire située au nord de la Grande-Comore. Sur cette plage de sable fin et blanc, des cocotiers alanguis offrent leur ombrage bienvenu. Le ciel, d’un bleu limpide, est parsemé de quelques nuages, de temps à autre chassés par le vent. La chaleur n’est pas oppressante, hiver austral oblige bien que le soleil soit à son zénith. Des enfants et des adultes lézardent en attendant le début des activités. De temps à autre, ils piochent distraitement dans un plateau empli de viande grillée.
De la grillade
Ce 28 juillet, Koulthoum Djabir et Nizar Salim lancent un nouveau concept, toujours en lien avec la mer et la restauration, 5 ans presque jour après jour après avoir lancé «le Nini Bar Grill». Le nouveau-né est situé en face du stade Said Mohamed Cheikh, illustre enfant de la ville et du pays, président du Conseil de gouvernement des Comores de 1962 à 1970. «Ici, nous proposerons essentiellement de la street-food (cuisine de rue, ndlr) de la nourriture rapide, abordable», explique la restauratrice. Elle précise aussitôt qu’»elle sera saine». La carte propose principalement de la grillade.
En fait, «Nini» et «Koul» ont repris le local, entièrement fait de bois, initialement conçu par Amina Ali, qui y tenait «Le Mtsanga Mwewu». On y dégustait, entre autres, un délicieux «mbweza», un plat de poulpe accompagné de bananes frites, d’une succulence inoubliable. «Nous sommes là en transition, parce qu’Amina Ali a dû s’absenter du pays pour des raisons personnelles. Si nous l’avons nommé le «Nini Beach Grill», c’est parce que c’est un concept que nous comptons faire perdurer, notamment sur d’autres plages», développe la jeune femme. Durant deux mois, de façon hebdomadaire, les gérants prévoient des activités pour les enfants. Beach-soccer, beach-volley, courses de sac, de pirogues, sans oublier la natation. Proposer le week-end des loisirs pour nos rejetons, dans un pays où enfants (et adultes) manquent cruellement d’attractions est le pari lancé par les deux associés. Tout cela, agrémenté de brochettes juteuses, sur fond d’Amapiano, musique house née en Afrique du Sud et qui a conquis le monde. Et le nôtre.