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A chaque fois que cet attroupement se forme, la gendarmerie essaie de le disperser, en le repoussant le plus loin possible du siège, souvent dans la douceur, mais parfois avec quelque fermeté. Mais les protestataires semblent déterminés à poursuivre leur mouvement d’humeur.
Nous ne cesserons de protester en venant ici tous les jours jusqu’à ce que nous ayons gain de cause. Ce nouveau directeur ne peut pas rester là. Le personnel des Tp, lui aussi conteste cette nomination, car actuellement il n’y a que deux employés qui se présentent quotidiennement au travail, soutient un conseiller du gouverneur Salami.
Il semble effectivement que depuis la prise de fonction, le samedi dans un climat tendu, de Mohamed Abdou, le nouveau patron, le travail n’a pas repris aux Tp. D’ailleurs, le grand portail d’entrée est depuis resté fermé et inaccessible aux administrés, des gendarmes y veillant en permanence.
Mais il n’y a pas qu’aux Travaux publics que le travail a cessé : dans l’administration insulaire également, dans une certaine mesure. Car une partie des badauds qui se massent chaque matin à Gungwamwe, provient des services administratifs. Et ce n’est pas toujours de leur gré qu’ils sont là.
C’est notre chef qui nous a dit de venir ici. Mais moi je ne peux y rester, je m’en vais,
râlait par exemple cette employée de la direction de la santé, rencontrée sur place le lundi. Effectivement, elle se retirera nonchalamment jusqu’au pont de Mtsambwamwe, pour ensuite se glisser discrètement dans un taxi. Le même témoignage nous a été servi hier jeudi sur place par un autre fonctionnaire, cette fois de la direction de la fonction publique.