Dr Abdoulhakim Mohamed Chakir, enseignant de sciences islamiques à la faculté Imam Chafiou
«Je suis satisfait de la décision du chef de l’Etat de nommer cheikh Aboubacar Saïd Abdillah, mufti de la République. Celui-ci fait partie des grands ulémas du pays, âgés et expérimentés. Il répond à toutes les conditions pour assurer la fonction de grand mufti. Avec la pandémie qui sévit dans le monde et les fatwas religieux qui sortent tout le temps, le moment est opportun pour sa nomination. Il nous faut un responsable pour prendre les décisions religieuses à venir. Je salue ainsi la décision du président de la République de combler ce vide car cela empêche à tout le monde de prendre les décisions et fatwas anarchiquement».

Saïd Abdallah Rifki, secrétaire général du muftorat
«Au nom du muftorat, je salue la nomination du nouveau mufti. Avec cette nomination, Fundi Aboubacar Saïd Abdillah retrouve une fonction qui le mérite. Après la mort de l’ancien mufti Saïd Mohamed Abdourahmane, Mohamed Charif, Saïd Mohamed Djelane et Saïd Toihir Ahmed Maoulana, il ne restait que lui dans cette génération. Fundi Aboubacar remplit toutes les conditions et les qualités requises pour être mufti, notamment les connaissances en loi islamique, la traduction du Coran, la maitrise des récits du prophète Muhammad (psl) et la langue ainsi que la grammaire arabe. Il est également âgé et expérimenté. Nous attendons de lui le développement des relations entre le muftorat de l’Union des Comores et les autres muftorats des pays musulmans. Avec sa sagesse et son savoir-faire, nous sollicitons auprès de lui qu’il réunisse tous les ulémas comoriens sur la table des discussions. Nous espérons qu’il suivra la ligne tracée par son prédécesseur, à savoir la préservation de l’honneur du pays, mais également la sauvegarde de la spécificité religieuse comorienne. Je salue également la décision du chef de l’Etat de nommer le grand mufti. Contrairement à ce qui est dit ici et là, c’est le moment opportun car nous nous approchons du mois sacré de Ramadhwani. Il faut qu’il y ait un responsable pour prendre les décisions qui s’imposent concernant le jeûne et sa rupture».

Dr Abdouraouf Abdou Omar, doyen de la faculté Imam Chafiou
«Tous les enseignants de la faculté Imam Chafiou ont salué cette nomination. Nous lui souhaitons bonne chance. Nous considérons que le nouveau mufti répond à toutes les conditions et a les compétences et connaissances souhaitées pour assurer la fonction de grand mufti. Parmi les conditions d’être mufti, l’ancienneté et l’expérience prévalent d’abord. Ainsi Fundi Aboubacar Saïd Abdillah est à la bonne place. Après l’ancien président du conseil des oulémas aux Comores, fundi Mohamed Charif qui était le premier comorien sortant des universités soudanaises, et l’ancien mufti Saïd Toihir Ahmed Maoulana premier comorien sortant de l’Université Al-Azhar, en Egypte, la place revient à Aboubacar Saïd Abdillah, premier comorien sortant des universités saoudiennes, notamment l’Université islamique de Médine. Le moment est opportun, car selon les règles, le mufti devrait être nommé avant l’enterrement du précédent. La décision du président vient à point nommé car il met fin aux rumeurs de nomination de tel ou tel. D’ailleurs, il n’y avait pas lieu à retarder la décision car il n’y avait pas de concurrence à ce poste. Le président a nommé celui qui le mérite le mieux. Je tiens à féliciter le chef de l’Etat pour son choix idéal».

Propos recueillis par
Cheha Ali Hamadi et Nassila Ben Ali