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Nour El Fath Azali : «Ce séminaire ne se veut pas une simple formalité institutionnelle»

Nour El Fath Azali : «Ce séminaire ne se veut pas une simple formalité institutionnelle»

Société | -   A.S. Kemba

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Le responsable de l’action gouvernementale a rappelé les orientations stratégiques du gouvernement, combinées à la vision de développement du pays portée par le président de la République. Nour El Fath Azali qualifiera le séminaire gouvernemental d’exercice démocratique fondé sur ce «devoir de rendre compte au peuple» des actions engagées dans le pays et les défis à relever pour atteindre les objectifs de développement.

 

Le secrétaire général du gouvernement a défendu le travail engagé par ses équipes, estimant qu’il était du devoir de son département de procéder à des évaluations périodiques pour mesurer les avancées du pays et se faire une idée du niveau des réalisations des actions programmées par l’Etat dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de développement. Nour El Fath Azali soulignera que les rencontres techniques permettent de rajuster les plans élaborés et de projeter le pays vers ses objectifs propres.


«Ce séminaire ne se veut pas une simple formalité institutionnelle. Il est un moment de vérité, de bilan, mais aussi d’engagement renouvelé. Il est une haletante respiration dans le long souffle de notre marche vers l’émergence. Il est l’occasion de réfléchir ensemble, avec lucidité et ambition, à ce que nous avons accompli, mais surtout à ce que nous devons encore entreprendre », a-t-il expliqué, ajoutant que l’exercice de cinq jours avait comme but de «raffermir nos synergies, rationaliser nos efforts, mobiliser toutes les énergies, publiques et privées, nationales et internationales» mais «surtout, donner du sens à l’action publique en la mettant au service du citoyen ».

Le «devoir de rendre compte au peuple»

Nour El Fath Azali qualifiera le séminaire gouvernemental d’exercice démocratique fondé sur ce « devoir de rendre compte au peuple » des actions engagées dans le pays et les défis à relever pour atteindre les objectifs de développement. «Il convient alors de souligner avec force que ce séminaire, placé sous le signe du Renouveau, est un point d’étape, mais aussi un point d’inflexion. Il ne s’agit pas seulement d’évaluer le passé. Il s’agit de construire l’avenir, ensemble, avec méthode, avec foi, avec courage. Il représente à la fois un élan, un pacte moral et une dynamique collective », a-t-il encore expliqué.
Le coordinateur de l’action gouvernementale a fait un bref rappel historique de la stratégie de développement élaborée et des obstacles ayant entrainé de sérieux goulots dans différents ministères et institution. « Depuis 2019, sous l’impulsion de Son Excellence le Président Azali Assoumani, cette vision prend forme malgré les chocs : cyclone Kenneth, pandémie mondiale, tensions internationales », a-t-il souligné, ajoutant que «ces crises n’ont pas affaibli notre volonté» mais «Elles ont révélé notre résilience. Et aujourd’hui, nous sommes ici pour affirmer collectivement que notre détermination reste intacte ».

Être toujours en phase avec les objectifs initiaux de développement

Dans ce même registre, Nour El Fath Azali rappellera encore que le séminaire «nous permet d’aligner nos efforts autour des priorités nationales, de renforcer la coordination interinstitutionnelle, de promouvoir une culture de la redevabilité et de la transparence, et surtout, d’adapter nos approches aux réalités concrètes du terrain». Il poursuit : «En ouvrant cette revue, nous ne nous contentons pas seulement d’évaluer le passé : nous allumons une flamme qui guidera nos pas, éclairera nos choix et rassemblera nos forces ».


Le secrétaire général du gouvernement a rappelé la place de l’administration publique dans la concrétisation du Plan Comores Emergent (Pce), réitérant le travail pivot que doivent faire, dans ce sens, «les Secrétaires généraux, véritables piliers administratifs de notre État» avant de les appeler «à redoubler d’engagement, car ils sont les premiers garants de la transformation des ambitions du Pce en actions concrètes». Il ajoute : «Ce séminaire sera également l’occasion d’évaluer avec objectivité la mise en œuvre des PTA dans chaque ministère. Le chef de l’État a rappelé récemment, à juste titre, que le rôle des Secrétaires généraux est au cœur de la réussite de nos politiques publiques. À vous, donc, d’incarner cette exigence ».


Revenant sur l’objet du séminaire, le secrétaire général du gouvernement rappellera les difficultés de pilotage, la compréhension limitée des outils de gouvernance et la volonté d’harmoniser les stratégies pour être toujours en phase avec les objectifs initiaux de développement. « Je tiens à rappeler que ce séminaire gouvernemental répond à une exigence fondamentale : celle de donner corps à la vision de l’émergence par une action publique cohérente, coordonnée et orientée vers les résultats. À mi-parcours de notre trajectoire 2022–2024, il s’impose comme un espace stratégique de réajustement collectif, à la fois lucide et prospectif», a-t-il encore mentionné. Nour El Fath Azali dit défendre une inclusivité du débat et une approche participative dans la collecte des données, la compréhension mutuelle des enjeux de développement et les orientations que le pays devrait se fixer année après année pour réussir ses objectifs de développement. «Je saisis cette occasion pour remercier nos partenaires bi et multi latéraux qui ont fait le déplacement toute la semaine pour venir partager avec nous leurs valeureuses connaissances sur diverses questions particulièrement communes, notamment le dialogue et la mobilisation des ressources dont le pays a tant besoin », a-t-il souligné.

Un hommage à Hamadi Idarousse

Il a remercié «les citoyens, les universitaires, les acteurs économiques, les jeunes et les associations de la société civile qui ont participé avec sincérité et enthousiasme aux ateliers thématiques ouverts au public », estimant que leur présence était nécessaire. « Par leur contribution éclairée, leurs critiques constructives et leurs propositions audacieuses, ils ont enrichi les débats et permis de formuler des recommandations solides adressées aux plus hautes autorités de l’État. Leur implication témoigne d’une démocratie vivante, inclusive et participative, à laquelle nous devons accorder toute la place qu’elle mérite ».


Nour El Fath Azali a souligné enfin que «les principales recommandations issues des ateliers » devraient viser quatre actions prioritaire, à savoir «repenser notre partenariat au développement, pour qu’il soit plus agile et aligné à nos ambitions nationales, accélérer le déploiement du programme «1 jeune = 1 emploi», afin d’ouvrir concrètement les portes du monde du travail à notre jeunesse» mais aussi « institutionnaliser la lutte contre les violences basées sur le genre, comme un pilier transversal de nos politiques publiques» et «surtout renforcer le secteur privé à travers un partenariat public-privé rénové, moteur de croissance inclusive et durable, usant du Dialogue Public Privé comme un levier d’action ».

 

Le secrétaire général du gouvernement a rendu hommage à tous ses prédécesseurs au début de son discours, plus particulièrement à Hamadi Idarousse. «Permettez-moi d’exprimer un hommage solennel et sincère à ceux qui, avant moi, ont tenu cette haute fonction de Secrétaire Général du gouvernement. À tous ceux qui ont contribué à poser les jalons d’une administration moderne et performante, je rends un hommage respectueux », a-t-il déclaré. « Je tiens particulièrement à saluer l’engagement et l’héritage professionnel de M. Idarousse Hamadi, dont le sens de l’État, la rigueur administrative et la vision stratégique ont profondément marqué l’Institution. Son parcours reste une source d’inspiration pour nous tous», a-t-il souligné.

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