La campagne de sensibilisation des automobilistes et des motards, sur les moyens de protection contre les accidents de la route a pris fin mercredi 6 octobre a pris fin à Ndzuani. Lancée officiellement deux jours avant à Dar-najah (siège du gouvernorat), en présence du gouverneur Anissi Chamsidine, des préfets et des maires, cette campagne, financée par l’Oms (Organisation mondiale de la santé), a été menée par la gendarmerie nationale, en collaboration avec le syndicat des chauffeurs, Usukani wa Massiwa.L’initiative de financer une telle campagne est née après que l’agence onusienne ait constaté une augmentation des victimes des accidents routiers.

Réduire les accidents

Le travail effectué pendant ces trois jours par le capitaine Taoufik Ousseine (conseiller spécial du commandant de la gendarmerie nationale, chargé de la sécurité routière) et ses collaborateurs a donc été de sensibiliser les conducteurs à se protéger et à protéger leurs passagers, en les obligeant à respecter le nouveau code de la route, adopté en 2019.

Selon ce dernier, la mortalité causée par les accidents de la circulation est très en hausse ces dernières années. «Le monde entier est touché par des accidents de la route et les Comores en font partie. Il est de notre devoir de sensibiliser les conducteurs ainsi que toute autre personne, sur les moyens de protections». A cet effet, les obligations de port du casque pour les motards et la ceinture pour les passagers des automobiles, l’interdiction de l’usage du téléphone au volant, la limitation de la vitesse ont été parmi les points de cette sensibilisation.

Il va de soi que tous ces points sont importants pour préserver la sécurité routière, mais il est connu de tous dans l’île qu’un autre fléau sévit sur la route et qui peut anéantir tous ces efforts : «l’attribution par le service des mines de permis de conduire de complaisance à de nombreux demandeurs», d’après de nombreuses sources. Sur ce point, l’officier Taoufik a fait savoir qu’en vertu du nouveau code,  «tous les permis qui sont en cours d’utilisation actuellement vont être annulés, nous allons passer à des permis de conduire biométriques». «Il y aura une commission de plus de cinq personnes pour l’octroi d’un permis. Donc, Nous réduirons ainsi les chances de la corruption», a-t-il annoncé.

Le président régional d’Usukani wa masiwa, Mickidachi Abdallah, a salué une «initiative très honorable», regrettant toutefois le manque de vigilance de certains automobilistes. «Malheureusement plusieurs conducteurs ne sont pas en mesure de répondre aux exigences du code de la route, nous saluons les efforts de la gendarmerie nationale de vouloir nous accompagner à respecter le code de la route pour éviter toutes sortes d’accident», a-t-il confié, estimant néanmoins que cette biométrisation se fasse de façon progressive.

Djalali-Eddine M. Moindze