logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Nouveau code de la route I Le capitaine Taoufik Housseine parle «d’un texte adapté à la société»

Nouveau code de la route I Le capitaine Taoufik Housseine parle «d’un texte adapté à la société»

Société | -

image article une
La brigade routière a dénombré en 2019, 189 accidents corporels qui ont fait 255 victimes dont 23 décès sur l’ensemble du territoire national. Ce qui constitue une nette augmentation par rapport aux années précédentes. Le nouveau code de la route prévoit une hausse des amendes. Objectif : réduire le taux des accidents de la circulation. L’objectif attendu n’est rien d’autre que “des changements des mentalités chez certains usagers de la route, les chauffeurs en particulier”. L’alcool, les autres stupéfiants et le téléphone au volant sont parmi les causes des 134 infractions énumérées par le présent code. La brigade routière a enregistré 200 accidents corporels en 2020.

 

Le nouveau code de la route promulgué en avril 2020 prévoit une hausse des amendes. Cette hausse consiste, selon le capitaine Taoufik Housseine, à élever le niveau de vigilance des usagers de la route, les chauffeurs en particulier. Pour lui, il faut “mettre un terme aux multiples contraventions et infractions perpétrées quotidiennement”. Selon lui, “les conditions de circulation et le transport routier ont beaucoup évolué, la situation méritait une attention particulière. Les autorités comoriennes ont jugé primordial de prendre des mesures visant à garantir au maximum la sécurité de tous sur nos routes”.

Des nouvelles règles pour sauver des vies

Le capitaine lance un cri d’alarme et précise que les fortes amendes ont pour objectif de renforcer le dispositif de dissuasion pour sauver des vies. “Il y a urgence de changer les mentalités dans le pays et de diminuer surtout l’ accroisement des accidents de la circulation enregistrant plusieurs morts et blessés. Car à force d’éviter les amendes, les risques accidentels et ou mortels seront automatiquement réduits à la baisse”, a-t-il rajouté au cours d’un entretien accordé la semaine dernière à Al-watwan.
L’article 330 résume l’ensemble des amendes, réparties en 4 catégories. L’amende varie entre 5000 et 100 000 francs en fonction de la catégorie de l’infraction.

 

“Les défauts de plaque du constructeur d’indication de cylindré, défaut d’avertisseur à moto ou vélo moteur, quitter son véhicule en laissant son moteur en marche, la traversée imprudente, sont dans la 1ère catégorie et sont sanctionnés à un montant élevé entre 5000 à 25 000 francs comoriens”, entre autres. Pour la 2ème catégorie, le montant est fixé entre 25 000 et 50 000 francs. Elle comporte “les défauts de présentation des pièces afférentes, le stationnement abusif dépassant 7 jours sur la route, la mauvaise manœuvre de changement de circulation, le non-respect du sens giratoire, couper des éléments de colonnes de piétons en marche, chargement trop élevé endommageant ce qui est au-dessus d’une voie publique, le défaut d’indication de places aux taxis, l’émission de fumées incommodantes”.

Respecter le code de la route pour éviter les amandes 

S’appuyant de ses trente ans d’expérience, le capitaine Taoufik a rassuré que les nouvelles dispositions du code les amendes, en particulier, ont été posées en rapport avec de nombreux facteurs liés à la circulation. La multiplication des véhicules, les catégories d’âges, certaines maladresses des uns et la prévention des accidents ont été les principales motivations des rédacteurs du texte. “Respecter le code de la route reste la seule façon d’éviter les amendes”, dit-il. “Nous ne ménagerons aucun effort pour faire respecter le code de la route afin d’assurer la protection citoyenne”, a ajouté le capitaine Taoufik Housseine.


Quant à la 3ème catégorie d’amendes, les peines varient de 50 000 et 75 000 francs. Il s’agit de “l’usage des fausses pièces d’identifications, l’entrave volontaire à la circulation, l’usage d’une télévision au tableau de bord, le stationnement gênant la circulation ou encore l’accès aux immeubles riverains”. Enfin la 4ème catégorie vise surtout “les conducteurs en état d’ivresse manifeste, le refus des priorités des véhicules de services et d’autorités, le non-respect des panneaux de signalisation, (Stop)”. Les peines varient entre 75 000 et 100 000 francs.


“Le nouveau code renferme plusieurs nouveautés avantageuses à toute la société. Il va assurément contribuer à la santé et au bien-être de la société”, souligne-t-il. Le capitaine Taoufik Housseine regrette l’attitude de certains qui se campent seulement sur les amendes alors que celles-ci visent justement à discipliner les gens, à sauver des vies et à assurer la sécurité de tous les usagers de la route. “Malheureusement, on ne parle que des amendes”, dit-il, l’air désolé, citant pour exemple l’obligation donnée aux véhicules de se doter d’un extincteur d’incendie (article 229), de l’indemnisation des victimes d’accidents, le respect à l’usage de la ceinture de sécurité, le port du casque pour les motards, entre autres.

Hamidou Ali

 

Commentaires