Le ministre de l’Aménagement du territoire, Afretane Yssoufa, accompagné de Chanfi Ismaël, ambassadeur et représentant la mission permanente de l’Union des Comores auprès des Nations-Unies, a pris part à une réunion sur l’urbanisme et l’habitat qui a eu lieu le 28 avril 2022 au siège de l’organisation à New York.

Une croissance démographique urbaine de 3,5%

Convié par le président de l’Assemblée générale des Nations-Unies, la réunion avait pour objet “l’évaluation des progrès de la mise en œuvre du Nouveau Programme pour les Villes (Npv)”. De retour aux Comores, le ministre Afretane Yssoufa a, dans un communiqué de presse montré  que “la  participation des Comores à cette conférence  s’inscrit dans le dynamisme de développement entreprise par le chef de l’Etat Azali Assoumani  et c’est le début du quinquennat et témoigne de la volonté des autorités à trouver des solutions aux problèmes liés au développement urbain et à l’habitat”.  

Revenant sur l’état de l’urbanisme et de l’habitat aux Comores, le ministre a souligné que “les Comoriens connaissent des multiples problèmes résultants de la faible amélioration des conditions de vie en matière de logement et d’environnement sanitaire”, citant notamment la forte croissance urbaine qui avoisine les 3,4% notamment dans la capitale, Moroni et le peu d’investissement au niveau des équipements s’est traduite, ces dernières années par un développement anarchique avec l’apparition de l’habitat informel, la création de quartiers spontanés, mais aussi la dégradation des voiries et une congestion de circulation routière. 

“Il nous appartient aujourd’hui de trouver une solution aux multiples problèmes que connaissent nos villes et en particulier notre capitale pour gagner le pari du développement.  L’Union des Comores ne peut pas se développer tant que les villes ne se transforment pas en villes résilientes et modernes qui répondent aux exigences d’une économie émergente conforme aux recommandations de nouvel agenda urbain”, lit-on dans le communiqué du ministère de l’Aménagement.

Un mémorandum d’assistance

Afretane Yssoufa a aussi fait savoir que le processus engagé par le gouvernement à travers son ministère visant “à jeter les bases d’un développement durable et harmonieux du pays à travers des réformes foncières” mais aussi “un renforcement du système d’urbanisation notamment la mise en place par arrêté de la commission nationale des réformes et ses membres”. Ces derniers devaient pencher “sur l’épineuse question de sécurisation et gestion foncière pour que l’Etat puisse avoir la maitrise du foncier sans laquelle aucun développement n’est possible et la dotation de chaque île de l’archipel d’un schéma d’aménagement territorial et les villes d’un plan de développement urbain”.

Pour faire face à ces multiples problèmes et pour répondre aux besoins des populations en logements et services de base, le ministre de l’Aménagement souhaite que “la politique nationale de l’habitat doit s’orienter suivant des objectifs et stratégies adaptés aux conditions socio-économiques du pays tout en innovant le secteur”.

Afretane Yssoufa a signé un mémorandum d’assistance avec l’Onu Habitat dont l’objectif est de “bénéficier de l’appui de cette institution onusienne pour asseoir les bases solides d’un développement planifié de notre territoire”, d’ après le communiqué. “Cette collaboration avec l’Onu-Habitat  va permettre d’élaborer une politique nationale de l’Urbanisation et de l’Habitat, de réviser le Code de l’Urbanisme et de la construction et des termes de références pour l’élaboration des plans de développement urbain de Moroni et Mutsamudu”, mentionne le ministre.