Les Comores à l’instar des pays de la Umma islamique ont célébré, hier mardi 10 août, le nouvel an musulman 1443 de l’hégire. Comme à chaque occasion, une cérémonie officielle a été organisée, la veille, lundi soir, à la Place de l’indépendance en présence des autorités politiques et religieuses.

Dans son traditionnel discours, le chef de l’Etat a longuement insisté sur la paix sociale, l’unité des Comoriens et le dialogue entre les politiques pour le bien du pays. «Je saisis ainsi cette occasion pour vous assurer à nouveau, de ma détermination à continuer l’œuvre engagée, pour consolider la paix, la sécurité et la cohésion nationale ainsi que mon attachement à un dialogue constructif et un climat politique apaisé dans notre pays», a dit le président de la République.

Il a réitéré son appel aux politiques et à la société civile à «engager un dialogue constructif pour l’intérêt de notre cher pays». Il a déclaré son attachement à la stabilité du pays et sa volonté à œuvrer pour rassembler tout le monde autour de discussions qui privilégieront l’intérêt supérieur de la Nation.

La politique de la chaise vide n’est pas une solution

Le président a affirmé que l’Union africaine va accompagner les Comores dans toutes ses initiatives de dialogue. «L’organisation continentale est disponible pour nous accompagner», a garanti le locataire de Beit-Salam.Azali Assoumani a rappelé que la communauté internationale sera disponible pour accompagner le pays. «Les partenaires de la communauté internationale, […] sont là, pour nous accompagner et n’ont pas vocation à se substituer à nous, ni à régler nos problèmes internes, ni à décider à notre place», précise-t-il.

Le chef de l’Etat a fait savoir à l’opposition que la politique de la chaise vide n’est pas une solution. «J’émets le vœu pour que toutes et tous, soient présents à ce rendez-vous du dialogue et pour que la politique de la chaise vide, soit abandonnée car elle n’est pas bénéfique pour notre pays, qui reste encore fragile». Et de certifier que «personne, ni un camp ni un autre, n’est gagnant et ne peut tirer bénéfice, de l’absence de dialogue, de la méfiance voire de la défiance».

Azali Assoumani souhaite un climat politique apaisé qui permettra de mettre à plat et aborder tous les aspects préalables à la tenue des futures élections. «Le processus que nous entamons pour préparer les prochaines échéances politiques de 2024 et de 2025 ne doit souffrir d’aucune ambiguïté pour que son déroulement et son aboutissement, soient une fierté pour notre pays», a-t-il clarifié.

Le président a aussi parlé de la Covid-19 toute en appelant les Comoriens à aller se faire vacciner en masse pour ouvrir la voie à un retour à la normale. «Nous devons ainsi, continuer la campagne de vaccination en cours et redoubler de vigilance, en respectant les mesures barrières et les recommandations de nos scientifiques et de nos médecins», a-t-il souligné, appelant, les hommes politiques, les chefs religieux et les notables à sensibiliser davantage la population sur la nécessite de respecter et de faire respecte les mesures barrières dans les villes et villages.

La gouverneure de Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouata, a également insisté sur la promotion de la paix dans le pays. Durant son allocution de bienvenu, elle a conseillé la population à aller se faire vacciner massivement. De son côté, le premier conseiller du grand moufti et porte-parole du Muftorat, Fundi Ali Hadji a rappelé l’histoire de l’hégire tout en évoquant l’importance de l’Etat et de ses institutions. 

Chamsoudine Said Mhadji