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Nouvel an musulman I Un appel à la paix, à la justice et à la solidarité des peuples

Nouvel an musulman I Un appel à la paix, à la justice et à la solidarité des peuples

Société | -   Mhoudini Yahaya

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Azali Assoumani a réitéré un appel solennel à la paix, à la justice et à la protection des peuples opprimés. Il a rappelé que l’Union des Comores se tient du côté de ceux qui défendent la dignité humaine, le respect du droit international et la fraternité entre les nations.

 

Les Comores ont célébré, jeudi dernier à la place de l’Indépendance, le nouvel an musulman. L’événement a eu lieu en présence de membres du gouvernement, d’ulémas et de nombreux citoyens. Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a encouragé l’unité et la fraternité parmi les citoyens. Il a rappelé l’importance de la solidarité et de la coexistence pacifique, et appelé à des valeurs de paix et de respect mutuel.


Azali Assoumani a adressé ses vœux de paix, de progrès et de prospérité à l’ensemble des pays et des peuples, tant de la Umma islamique que du reste du monde. Pour le président de la République, le Nouvel An musulman ne constitue pas une simple transition calendaire. Il symbolise un rappel profond du voyage du Prophète Muhammad (Psl), de La Mecque vers Médine. Ce voyage, l’Hégire, incarne un acte de foi, de résistance et de renouveau.


«Il marque pour nous le triomphe de la vérité sur l’injustice, de la lumière sur l’oppression, et des enseignements du Saint Coran ainsi que des traditions de notre noble et bien-aimé Messager, Muhammad (Psl), sur l’ignorance et l’obscurantisme », a déclaré le chef de l’État. Ces rappels prennent une résonance particulière à l’heure où le monde musulman pleure les drames qui se poursuivent à Gaza, où des milliers de vies innocentes (enfants, femmes et personnes âgées) sont sacrifiées dans l’indifférence de certains, la passivité de beaucoup, voire la complicité d’autres.


Le président a estimé que cette commémoration intervient dans un contexte international troublé, marqué par de profonds bouleversements géopolitiques et des guerres dont les conséquences n’épargnent aucune région du monde. «Nos pensées vont ainsi à tous ces peuples meurtris, en Afrique, au Proche et Moyen-Orient, en Europe et partout où des êtres humains continuent de subir les affres de la guerre, de l’exil ou de la répression», a-t-il conclu.


Au nom du peuple comorien et en tant que Président d’un pays membre de l’Organisation de la coopération islamique, Azali Assoumani a réitéré un appel solennel à la paix, à la justice et à la protection des peuples opprimés. Il a rappelé que l’Union des Comores se tient du côté de ceux qui défendent la dignité humaine, le respect du droit international et la fraternité entre les nations. Le chef de l’État a rappelé que le pays se préparait activement à célébrer le cinquantenaire de son Indépendance. Il a cependant souligné que cette indépendance restait inachevée, «parce que Mayotte, une partie de notre territoire, demeure encore sous administration française». À cette occasion, il s’est interrogé : «Quels progrès avons-nous accomplis dans notre foi, notre unité, notre développement ? »


Pour lui, «la foi musulmane ne se limite pas aux rites. Elle exige l’action. Elle appelle à la justice, à la droiture et à la sincérité ». Et d’ajouter : «À l’aube de cette année 1447, je lance un appel solennel à un sursaut collectif, de responsabilité et de patriotisme. Que chaque citoyen, selon ses responsabilités, chaque dirigeant, chaque imam, soit le porteur d’un Islam de lumière, de justice et de construction. Un Islam tourné vers l’avenir, sans jamais renier ses racines ni ses valeurs.» De son côté, Fundi Ali Ahamada, communément appelé Fundi Ali Hadji, a détaillé de manière précise l’Hégire comme étant la séparation d’avec les proches. Le prédicateur précisera qu’il s’agit d’un terme associé à un épisode clé de la vie du prophète Muammad (Psl), lorsque celui-ci est banni de sa tribu en 622. Habitant alors à La Mecque, Muhammad (Psl) reçoit vers 610 la mission de transmettre fidèlement un message divin. «Mais les membres de sa tribu refusent de l’écouter et le bannissent. Arrivé à Médine, Mahomet est désigné comme Prophète d’Allah. C’est alors qu’il diffuse la nouvelle religion dont il est le Prophète, l’Islam », a expliqué Fundi Ali Hadji.

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