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Nouvelle crise du riz à Ndzuani : la population exaspérée

Nouvelle crise du riz à Ndzuani : la population exaspérée

Société | -

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Des citoyens accusent l’Onicor de provoquer «une pénurie artificielle» à l’origine, selon eux, des prix abusifs constatés dans de nombreuses régions de l’île.

 

Le riz ordinaire, déchargé la semaine dernière au port de Mutsamudu et livré aux fournisseurs agréés par l’Onicor (Office national d’importation et de commercialisation du riz), est déjà introuvable sur le marché. Il est impossible de trouver un point de vente où l’on propose du riz. Bien qu’il ait économisé pour pouvoir acheter deux sacs de riz ordinaire, Saïd Abdallah, agriculteur, est désemparé. Il n’a plus un seul grain chez lui. «Que vais-je faire pour mes enfants ? J’ai fait le tour des vendeurs et personne n’en vend», se plaint-il.Devant le port de Mutsamudu, une autre scène déprimante : tandis qu’un camion sort, une vieille dame crie : «Au riz !», espérant une réponse positive. Mais rien. Un jeune homme, après avoir entendu ces cris, s’est senti obligé de forcer un fournisseur à vendre du riz à la dame en pleurs, qui avait perdu tout espoir de rentrer avec de quoi nourrir ses enfants.

Plusieurs boutiques et rentrent les mains vides

Furieux, certains attaquent l’Onicor et l’accusent d’être à l’origine de cette pénurie «artificielle». «Les responsables de l’Onicor sont responsables de cette situation. Ils savent bien que leurs fournisseurs ne respectent pas les conditions de vente du riz et ferment les yeux», lance Abdoul-Fatahou, qui n’a toujours pas pu acheter de riz pour sa famille. Pendant que certains font le tour de plusieurs boutiques et rentrent les mains vides, ceux qui ont la chance de trouver «l’or blanc» sont vite déçus par le prix. «Les vendeurs nous disent que c’est à prendre ou à laisser. Un vendeur nous vend le sac à 13 000 francs alors que ce n’est pas le prix homologué par l’Onicor et ses fournisseurs. C’est inacceptable», dénonce un habitant de Mirontsy, qui se demande pourquoi le prix fixé par l’Onicor n’est pas respecté, surtout à Ndzuani.

Par Issoufou Abdou Goli

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