L’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape) organise un test gustatif sur une variété de produits agricoles, dont certains ont été introduits par des projets. Cette initiative, qui a débuté mardi dernier à l’Alliance française, s’étend sur deux jours et est financée par l’ambassade de France aux Comores.
Ce test vise à mesurer les préférences des Comoriens pour ces produits, notamment ceux issus du projet Food-sec Semence, selon Catherine Sanchez Joly, chargée de mission pour le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Diverses variétés agricoles, telles que le manioc, la patate douce, les haricots, le maïs et la farine de maïs, seront présentées à 30 participants représentatifs à l’échelle nationale. Ces derniers devront donner leurs appréciations à travers différentes analyses.
Des fiches de test
L’évaluation repose notamment sur une analyse visuelle des produits non préparés (taille, couleur, consistance) ainsi que sur une dégustation des produits cuits selon plusieurs modes de préparation : bouillis, frits ou braisés. Les participants rempliront ensuite des fiches de test, où ils noteront leurs observations et évaluations pour chaque variété.
Fatma Marouf, ingénieure de recherche en chimie à l’Inrap, explique : « L’objectif global est d’identifier les variétés les plus acceptées par les consommateurs comoriens et celles qui le sont moins. Nous souhaitons également recueillir leurs avis sur les modes de cuisson et les éventuelles améliorations à apporter à ces variétés». Pour les variétés moins appréciées, des processus de transformation sont envisagés afin de rendre les produits plus attractifs.
« Par exemple, pour un manioc jugé trop difficile à mâcher, on pourrait envisager d’en faire de la farine. Cela s’applique aussi à d’autres produits qui pourraient être transformés », a-t-elle précisé, en mentionnant également la présence de produits locaux et de variétés introduites, comme le manioc jaune. Il convient de noter qu’il s’agit d’un projet pilote. Les résultats obtenus serviront ultérieurement de base pour des tests à plus grande échelle, avec un échantillon de participants plus important.