La ville de Mutsamudu vient de perdre un monument. Il s’agit de l’historien Hachim Mohamed Ali, ancien professeur d’arabe et de français, écrivain et historien. Il a été jusqu'à hier, "une des mémoires vivantes de notre histoire", comme l’ont témoigné ses anciens collègues toujours dans l’émotion après l’annonce du décès. Avec son allure de "Kabaila (grand notable) de Mtsamdu", il était agréable envers tout le monde. Il a consacré sa vie à la promotion du patrimoine de notre pays. Fervent membre du Collectif du Patrimoine des Comores dont il participait aux travaux de recherches malgré le poids de l’âge.
Hachim Mohamed, né en 1954, était membre du comité scientifique et de rédaction du dossier d'inscription de 5 médinas des Comores à l'Unesco. Il a, à son actif, 20 livres écrits dès 1981, dont 17 en arabe. Cet ancien élève de la faculté des lettres d’Ankatso à Madagascar était enseignant à l'Université des Comores au site Patsy à Ndzuani pendant plusieurs années.
Il était décoré par l’ancien président de l’Union des Comores, Ikililou Dhoinine, le 6 juillet 2014 à "l’ordre du chevalier d’Anjouan". Plusieurs de ses livres sont imprimés en Inde, au Caire ou à Beyrouth jusqu’à 100.000 exemplaires. Courtois, Hachim Mohamed était un passionné de lecture comme il aimait le dire. Ces livres parlaient surtout d'histoire et de religion. Pour lui, lire et écrire furent son passe-temps favori. Son premier livre est imprimé à l’île Maurice en 1981 à mille exemplaires. Il est intitulé "L’islam aux Comores". Le second est "le livre blanc" toujours imprimé à l’île Maurice en 1984.
