logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Nécrologie I Abdoulmadjid Youssouf n’est plus

Nécrologie I Abdoulmadjid Youssouf n’est plus

Société | -

image article une
Agronome de formation, formé au Lycée agricole de Tananarive (Madagascar), puis au Centre d’agronomie tropicale de Nogent-sur-Marne (France), il a eu une carrière politique bien remplie. Engagé en politique aux années 1960, c’est au milieu des années 1970 qu’il a fondé son mouvement politique dénommé «Objectif socialiste», dont l’ambition était d’œuvrer à l’avènement d’un régime progressiste où le citoyen sera au centre des préoccupations des gouvernants. Il a ensuite fait route avec Abbas Djoussouf et Ali Soilihi dans le Front national uni avec l’objectif de l’indépendance des Comores.

 

L’ancien député, ancien ministre des Finances et ancien membre de la Cour constitutionnelle s’est éteint à l’âge de 77 ans (selon un portrait de l’intéressé publié par Al-watwan en 2015) et enterré hier, mercredi 29 avril, dans sa ville natale, Itsandra-mdjini. L’homme de convictions et de principes vivait en retrait de la vie politique depuis sa démission de la haute juridiction de l’Etat en 2003. Nommé au sein de l’institution pour un mandat de six ans, il n’a pas hésité à claquer la porte en faisant, après trois ans, le constat amer que certains membres éminents de l’institution se permettaient de prendre des arrêts approximatifs en vue de plaire au régime. Jusqu’à son dernier souffle, Abdoulmadjid Youssouf gardait toujours la même fougue et ne s’embarrassait pas de critiques quand il pense qu’il faut évoquer le droit.

Agronome de formation, formé au Lycée agricole de Tananarive (Madagascar), puis au Centre d’agronomie tropicale de Nogent-sur-Marne (France), il a eu une carrière politique bien remplie. Engagé en politique aux années 1960, c’est au milieu des années 1970 qu’il a fondé son mouvement politique dénommé «Objectif socialiste», dont l’ambition était d’œuvrer à l’avènement d’un régime progressiste où le citoyen sera au centre des préoccupations des gouvernants. Il a ensuite fait route avec Abbas Djoussouf et Ali Soilihi dans le Front national uni avec l’objectif de l’indépendance des Comores. Abdoulmadjid Youssouf, qui ne pouvait pas cautionner les pratiques et les agissements du Commando Mwassi, s’est séparé du régime révolutionnaire. Il demeurera après un membre très actif du Mdp-Ngdc, un parti du forum dirigé par Abbas Djoussouf dans les années 1990.

L’ancien Secrétaire général du gouvernement intérimaire de feu président Tadjiddine Ben Said Massondi, fut un temps aussi chef de fil de l’opposition parlementaire. Les proches de l’ancien président Said Mohamed Djohar se souviennent encore des discours particulièrement virulents du jeune député de l’opposition à l’Assemblée nationale. Connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, c’est un peu à cause de lui et de ses saillies contre le pouvoir en place que le parlement a été dissous en 1993.

Abdoulmadjid Youssouf s’était aussi, un moment, converti au journalisme en étant correspondant de l’agence Reuters aux Comores et puis de la Lettre de l’Océan indien. Paix à son âme.

Msa

Commentaires