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Nécrologie I Dernier voyage de «Baco Mkouboi»

Nécrologie I Dernier voyage de «Baco Mkouboi»

Société | -   Mohamed Nassur Rizki

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Enseignant à la longue carrière, militant révolutionnaire sous feu Ali Soilihi, encadreur pédagogique et administrateur scolaire, Mkouboi Ali Keke est décédé à Fomboni vendredi 27 septembre à l’âge de 85 ans.

 

La mosquée et le cimetière de Waganzidja à Fomboni ont été littéralement pris d’assaut, en fin de matinée du vendredi 27 septembre, par une foule nombreuse venue de tout Mwali pour accompagner, à sa dernière demeure, Mkouboi Ali Keke, après 85 ans d’une vie bien remplie. L’homme est en quelque sorte, dans le secteur éducatif de l’île de Djoumbe Fatima, l’équivalent de Fundi Said Mnémoi ou Fundi Abdoulhamid à Ngazidja. C’est le dernier des trois «Big Three» (avec Said Mohamed Soued et Said Abdallah dit Mlikoli), qui ont formé les premières élites de Mwali. Après une scolarité débutée aux Comores et achevée dans une école normale à Madagascar, Mkouboi Ali Keke revient au pays pour une carrière d’enseignant à Mohoro d’abord, puis à Mkazi avant de débarquer dans son île natale où il a évolué dans différents établissements scolaires au gré des affectations punitives, car l’homme est aussi un politique.

Commissaire aux affaires étrangères

Militant dans les organisations indépendantistes et révolutionnaires, dans l’âme mais ne détestant pas les bonnes choses, c’est dans la logique des choses qu’il rejoint le Mongozi Ali Soilihi pour occuper les fonctions de commissaire aux affaires étrangères, puis conseiller du Comité national des jeunes révolutionnaires, ayant à sa tête un certain Bounou.
Après avoir porté non sans une certaine fierté le toge de prisonnier politique à la chute du régime révolutionnaire, l’homme relève un autre défi en passant avec succès un concours qui lui a permis, à côté des jeunes bacheliers dont son ami Bounou, de faire partie des premiers sortants de l’Ecole supérieure de Mvuni. Après ses diplômes en français et histoire géographie, il enseigna quelques années au collège et lycée de Fomboni avant de terminer une carrière bien remplie en tant qu’encadreur pédagogique et administrateur scolaire. Repose en paix «Baco» comme il était affectueusement surnommé ces derniers temps.

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